lundi 31 janvier 2011

Les Arts d'Alexe aiment Norman Rockwell

Pas trop eu le temps de m'y mettre ce week-end :o(... mais comme je vous avais écrit une vraie tartine vendredi soir, je me pardonne (si vous voulez le faire aussi, laissez un message dans les commentaires !) avec magnanimité ! Donc mon sujet du jour est un certain Rockwell, Norman pour les intimes.

Ah, voilà un peintre que j'adore ! Rockwell est un Américain génial qui a illustré la vie de son pays sur tout le début du XXème siècle. Même si son nom ne vous est pas familier, je serais étonnée que vus n'ayiez jamais vu un de ses dessins ! Il était particulièrement célèbre pour ses illustrations pleines de vie et d'humour des pages de couverture du Saturday Evening Post, de 1916 à 1960.  A la maison, j'ai un livre super qui reprend une grande partie de ses oeuvres et je vous en ai sélectionné quelques unes parmi mes favorites:

La gamine avec son oeil au berre noir est impayable, non ? En fait, il a peint tellement de choses magnifiques et étonnantes que je pourrais vous mettre plusieurs dizaines de "favoris"... Alors autant vous laisser passer à la bibliothèque de votre quartier pour emprunter un bouquin sur lui, ce sera plus rapide et les photos seront de meilleure qualité !

J'aime tellement ce qu'il a fait que je me suis essayée à une petite copie aux crayons de couleurs de sa "salle d'attente d'une maternité" :


Ses personnages sont incroyables de vérité, pas vrai ? Vous avez vu la tête du bonhomme de gauche ? Je suis certaine que c'est son premier ! On ne peut sans doute pas en dire autant du futur père de droite, tellement habitué qu'il s'est endormi en attendant l'arrivée du petit dernier... Quant à celui qui grille cigarette sur cigarette, sans commentaire !

Chez Norman Rockwell, tous les dessins sont un peu comme ça: un mélange criant de vérité pleine d'humour et une étude psychologique et sociale hyper poussée. Détonnant, le mélange !

Je viens de me rendre compte que ce dessin est le seul où j'ai utilisé les crayons de couleurs. Le problème de cette technique selon moi, c'est qu'il faut avoir beaucoup de crayons parce qu'il est difficile de mélanger les couleurs sans obtenir un truc infame qui ressemble à de la boue ! Et pour des teintes vives, il faut des mines solides ; les miennes ne devaient pas être de qualité parce que j'ai passé mon temps à les tailler si bien qu'après quelques essais, je me suis retrouvée avec des petits rogatons de crayons (et je déteste ça !). Mais après tout, je devrais peut-être creuser...

A très bientôt dans Les Arts d'Alexe !


vendredi 28 janvier 2011

Habits de "lumière"

J'avais promis... dommage pour ceux qui n'ont pas aimé ! Je vous ai parlé de corrida, maintenant je vais vous présenter ses héros : les toreros. Et surtout leurs magnifiques tenues super-sexy !

Un petit cours de tauromachie pour commencer. D'abord, oubliez les toreadors de Bizet, ça fait un moment qu'ils ont disparu de la circulation ! Aujourd'hui, on parle de toreros. Sous ce terme se cachent différents types de combattants :
  • le picador, généralement détesté - il est souvent sifflé ! -, qui arrive sur son cheval caparaçonné et est chargé de piquer le taureau pour l'affaiblir ;
  • le banderillero, qui fait partie de la cuadrilla (l'équipe) du matador et qui a pour mission de fixer les banderilles sur le taureau. Parfois, c'est le matador lui-même qui s'en charge et c'est le succès assuré;
  • le matador, enfin, qui combat le taureau puis le met à mort.
Un peu d'histoire (on ne dira pas que j'évite le culturel,  pas vrai ?). A l'origine, les toreadors (voui, vous avez bien lu mais le terme a changé il y a 300 ans !) combattaient dans des places publiques rectangulaires. Il y avait les nobles qui étaient sur leur cheval et mettaient à mort les taureaux à la lance, et leurs valets qui se débrouillaient à pied pour rabattre les bêtes vers eux (des taureaux, il y en avait plusieurs d'un coup sur la place, qui empalaient tout ce qui se trouvait sur leur chemin à cette époque !). Eternelle différence de classes... C'était en général un vrai carnage et les chevaux (non protégés à l'époque) mouraient par dizaines. Les meilleurs valets (ceux qui restaient en vie !) étaient récompensés en or et, pour montrer leur valeur, se faisaient coudre des costumes - un brin clinquant ! - affichant leur richesse. 

Au XVIIIème siècle, avec Pedro Romero, ce n'est plus la mise à mort par le picador qui importe mais ce qui se passe avant, le jeu de mort entre le taureau et le valet devenu entre temps un professionnel. Romero "invente" le leurre de la cape et l'estocade qui tue le taureau d'un coup d'épée à la fin de la course. Il faudra pourtant attendre le XIXème siècle pour que la forme actuelle de la corrida, avec le matador en figure centrale, apparaisse. Entretemps, les costumes sont devenus de plus en plus somptueux jusqu'à devenir ce qu'on appelle à tort l'habit de lumières, "luces" ayant à la fois le sens de "lumières" et de "paillettes". Ca fait sérieux, mon discours, non ? Ceci étant, habit de lumières, ça fait plus classe qu'habit de paillettes... Voilà, je ne vais pas vous enquiquiner davantage avec le passé et l'étymologie, mais j'ai trouvé super intéressant de découvrir l'histoire de ce fameux costume... alors autant vous la faire partager !

Donc notre matador en habit de lumières porte tout un tas de trucs. Ici, Cesar Jimenez porte la chaquetilla (veste) sur son chaleco (gilet). Encore en-dessous, la chemise blanche à jabot et la cravate en soie en général de couleur vive (mais pas sur mon dessin !). Couvrant l'épaule et le bras gauche, la capote de paseo (ou capote d'apparat). Et bien sûr, sur la tête, la montera (toque traditionnelle des toreros à pied). Le matador peut offrir la mort d'un taureau (brindis) en lançant sa montera à la personne de son choix ou au public en la plaçant au centre de l'arène. Pour info, il ne torée pas avec...

Matador Cesar Jimenez


Les motifs de la chaquetilla sont très recherchés. On y trouve de nombreuses broderies noires ou plus souvent dorées ainsi que plein de paillettes. Je me demande comment ils arrivent à nettoyer tout ça... En tout cas, c'est un bonheur pour les pies qui aiment ce qui brillent, comme moi ! 

Les vêtements en général sont très moulants (pour éviter que le taureau ne les accroche !). Et c'est un plaisir des yeux ;o)... Ceci étant, ils sont aussi très lourds (plus de 10 kilos parait-il !). Mais là, nous les filles on s'en fiche un peu...

Voilà un autre matador, de dos cette fois. Je suis assez contente de mon dessin ! Vous pouvez voir sous la montera le petit chignon postiche appelé la coleta. C'est-y pas sexy tout plein ?



Matador Juan Diego


Je vous passe le bas de la tenue puisqu'on ne la voit pas sur mes dessins, mais sachez que les sur-bas roses font beaucoup rire mon cher et tendre qui ne trouve pas ça très viril (il ne trouve pas non plus les maillots roses de nos rugbymen très affolants mais il ne comprend pas l'esprit féminin ;o) !!!). Ce qui compte, ce n'est pas la couleur, c'est ce qu'il y a en-dessous du costume rose...

Bien, nous avons fait le tour de la question ou presque. La prochaine fois, nous parlerons technique... (ben oui, j'ai encore quelques dessins en stock !

A très bientôt dans Les Arts d'Alexe !

Monsieur Detou à l'honneur sur Les Arts d'Alexe

Je vous avais promis de partager mes bonnes adresses. Celle-ci commence à être bien connue des amateurs de cuisine, mais je serais bien incapable de ne pas vous parler de mon fournisseur chouchou: Monsieur G. Detou. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette enseigne extravagante, il ne s'agit pas d'une blague. G. Detou a bien existé. J'ai longtemps déliré sur l'identité cachée du fameux point derrière le G (Gaston, Gontrand, Germaine ou Gustave ?...) jusqu'à ce que je trouve la réponse à cette énigme sur Marmiton.org. Le scoop du jour (ou plutôt de la nuit, vu l'heure tardive !) : le G de Monsieur Detou était tout simplement Gérard ! Aujourd'hui, c'est Monsieur Thomas qui s'y colle mais l'adresse reste incontournable et le nom inoubliable.



La vitrine de G. Detou rue Tiquetonne

C'est (encore pour quelques jours) la période de la galette des rois. Mais vous avez aussi eu les sablés de Noël, l'anniversaire de la tante Bernadette ou le baptême du petit Jules. Que ce soit pour faire le plein de poudre d'amande (au kilo), de chocolat de marque (vous avez déjà vu une plaque de 3kg de Valrhona ? Non ? Alors c'est ici que vous pourrez découvrir ce que c'est que la gourmandise...) ou de dragées, ne cherchez pas plus loin : c'est L'adresse qu'il vous faut. En plus, je ne suis même pas payée pour faire leur pub :o) !!! Chez Detou, on trouve... de tout, du pot de moutarde épicerie fine aux arômes de truffe ou de rose. J'ai un petit faible pour les petits bocaux de pétales de fleurs cristallisés que je n'achète jamais et les sucres de décoration multicolores qui donnent envie de se lancer dans la pâtisserie de haute voltige.

Heureusement, je reste (assez) raisonnable pour me contenter d'acheter des produits que je pense pouvoir utiliser (humm, certains sont dans mes placards depuis plusieurs mois, en quête d'une hypothétique recette qui leur conviendrait, mais bon, personne n'est parfait !). Pétales de sucre d'érable pour le fromage blanc - ou simplement pour faire joli sur un dessert style ananas flambé -, cacahuètes enrobées au wasabi (j'adOre !), noix de cajou, pistaches d'Iran natures, vanille en gousse de Tahiti (Gauguin les a-t-il seulement goûtées !) ou caramel au beurre salé (de Guérande, bien sûr !), c'est à chaque fois une suite de coups de coeur qui finit invariablement par un coup AU coeur quand arrive l'addition. Parce que, même si ce sont des prix très avantageux par rapport à ce que vous payeriez ailleurs, il faut bien avouer que vous achetez rarement tout cela en gros ! Donc ne soyez pas surpris de vous en sortir pour une soixantaine d'euros en quelques minutes de shopping ! Enfin, quand on aime on ne compte pas - ou mal...

Chez Monsieur Detou, vous serez peut-être surpris par la clientèle : les gens viennent de partout, même de l'étranger pour acheter des produits inhabituels. C'est un peu le Ladurée de l'épicerie. Untel sort avec son pot de grillottines et tel autre achète sa farine de châtaigne. Des Japonais font le plein de marrons glacés pendant qu'une Italienne choisit son piment d'Espelette... Mélange des genres dans la bonne humeur. Les bloggeuses nouvelle génération sont aussi accro que les vieilles dames du quartier ! Vive Detou !

Ce qui est sympa, c'est aussi la boutique dans le genre caverne d'Ali Baba : il y en a partout, du sol ou plafond et jusque derrière les comptoirs. Marrant aussi, la caisse style guichet de la poste où vous allez payer après avoir fait la queue pour faire enregistrer vos achats ! En fait, il y a tant de produits que j'en découvre de nouveaux chaque fois que j'y vais. Des choses les plus ordinaires (miel ou sucre en poudre) jusqu'aux plus inattendues comme les sardines, l'huile de pépins de courges (délicieuse) ou la pâte feuilletée par bloc de 5 kilos ((à moins que ce ne soit 3 ?...). La qualité est toujours au rendez-vous, les marques prestigieuses trouvent leur place et le service est à la hauteur de la renommée du lieu. On prend le temps de vous expliquer les produits même quand il y a foule (soit presque tout le temps !) et, si vous demandez gentiment, on vous fournit la recette pour aller avec vos achats ou le truc pour bien réussir vos macarons (mais vous savez déjà tout puisque vous avez lu ma super-recette à moi dans les Arts d'Alexe la semaine dernière, pas vrai ;o) ? ) . Finalement, on trouve tout chez G. Detou, même un grand plaisir à dépenser ses sous !

Pour ceux qui veulent entendre Monsieur Thomas parler de sa caverne aux trésors, de sa philosophie ou de ses produits les plus vendus, voici le lien vers Marmiton :

Oupsss, c'est un peu bête, j'allais presque oublier de vous donner l'adresse du magasin... :
58 rue de Tiquetonne
75002 Paris
Ouvert de 8h30 à 18h30 du lundi au samedi

Alors n'hésitez pas à vous faire plaisir et à vous lancer dans des recettes sympas et pleines d'ingrédients étranges : s'il y a un lieu où vous pouvez les trouver, c'est chez ce cher Monsieur Detou !

A très bientôt dans Les Arts d'Alexe

mercredi 26 janvier 2011

Bleu

Ca c'est un titre ! Dans Les Arts d'Alexe, nous n'avons peur de rien - pas même d'utiliser le pluriel de majesté - ! Je ne sais pas si c'est l'influence de la pluie en Normandie à l'instant où je prépare ce message, mais voilà : comme j'ai ai marre du gris, j'ai pensé que parler du bleu me donnerait la pêche... et à vous aussi ! Un petit coin de ciel bleu, les lagons, bref, ça ne vous fait pas rêver en ce mois de janvier frisquet ? Moi si. En plus, j'adore le bleu - ça tombe bien !

Le bleu est une couleur que j'utilise beaucoup, ou du moins que j'ai beaucoup utilisée avant de passer à l'encre. Quand je regarde mes aquarelles, c'est indéniablement une couleur qui se détache. Evidemment, je suis assez réaliste dans mon travail, ce qui fait que je peins rarement la mer en jaune ou en rouge... Et - je me répète mais pardonnez-moi - comme je peins souvent l'eau, je me retrouve avec du bleu sur les bras. Du bleu ? Non, à vrai dire, on peut parler de bleuS.

Il existe des dizaines de bleus différents, du bleu clair tirant vers le vert au bleu violacé tirant vers le rouge. Il y a l'outremer qui abandonne des dépôts sur le papier, le bleu clair presque transparent qui laisse entrevoir le blanc de la feuille et le bleu Windsor, mon préféré, lumineux et pourtant opaque. Sans compter tous les autres que je ne nommerai pas. J'aime les bleus qui marquent. Ceux qui, quand le papier n'est pas lisse, vont rester dans les creux et laisser du pigment ; ceux qui ne font pas toujours ce qu'on attend d'eux, qui ne se mélangent pas forcément comme on le voudrait... J'aime les bleus qui ont du caractère ! Parce que quand on parvient à les apprivoises, ces bleus-là font merveille. Voici un exemple d'aquarelle bleue (le fameux bleu Windsor que j'affectionne), d'après une aquarelliste moderne dont j'admire le travail:


Aquarelle d'après Maryse de May - Les Arts d'Alexe
Là, les reflets sont réussis, les couleurs et l'eau ont fait un mariage presque comme je le voulais... Mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas. Et à l'aquarelle, ça ne pardonne pas. Tout comme l'encre, le "repentir" n'est pas permis : en gros, ça passe ou ça casse. Et dans le dernier cas, soit on jette le tout, soit on se fait une raison et on essaye de tirer parti de ses erreurs. Moi, la plupart du temps, je garde mes tableaux et parfois, quand je me résous à m'en séparer, fifille fait de la récupération dans les poubelles (elle a repêché dernièrement deux ratages anciens qu'elle a décidé de garder... Tous les goûts sont dans la nature !). Parfois, on déteste le résultat et quelques mois ou années plus tard, on se dit que ce n'était pas si mal. Doit-on en déduire que certains tableaux se bonifient avec le temps... ou que le sens critique du peintre s'émousse ? Je vous laisse juge. Toujours est-il que j'ai retrouvé cette vieille aquarelle dans mes cartons. Je l'avais abandonnée à son triste sort d'oubli. Et aujourd'hui, bien que la mer soit cette fois un fiasco total, je lui trouve un petit côté assez rêveur qui ne me déplait pas...


Image d'Asie - Aquarelle Les Arts d'Alexe

Cette aquarelle est le parfait exemple d'une mauvaise maîtrise de l'eau. Je crois qu'elle date de mes débuts (en tout cas, j'ose l'espérer !). Comment flanquer en l'air son tableau ? Facile : on met sa couleur sur la surface humide et, zut ! on n'obtient pas ce qu'on veut (trop mouillé ou pas assez en général), alors on ajoute un peu d'eau ou de pigment et... c'est encore pire ! Auréoles, pigmentation des bords, et j'en passe et des meilleurs. Au bout d'un moment, on crise (arrachage de cheveux, vocabulaire peu recommandé en présence de mineurs, etc...), on s'énerve, tout en continuant de s'acharner... jusqu'à ce qu'on se rende compte (la durée de l'acharnement est inversement proportionnelle à la pratique) qu'il n'y a plus rien à faire. Alors on laisse sécher en se désespérant sur le temps qu'on a passé pour un résultat pareil... et on prend soin d'oublier le tableau dans un carton à dessin !

Vous croyez que en trouverez beaucoup, des artistes, qui vous présentent leurs rebuts ;o) ? Comme ça, vous vous rendrez compte qu'on ne réussit pas à tous les coups. Et puis, honnêtement, si je ne vous montre que les tableaux que j'ai réussis, je n'aurai bientôt plus rien en stock !!!

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

mardi 25 janvier 2011

Gauguin aux Arts d'Alexe

Changement total d'univers aujourd'hui ! Passer de la corrida aux vahinés, c'est pratiquer le grand-écart, non ? Vous ne direz pas que je manque de diversité dans mes sujets !!!

Donc Gauguin, sujet du jour. Eh bien non, je ne suis pas une inconditionnelle. Et pourtant, je vais écrire tout un message sur lui... Elle est bizarre, qu'ils se disent tous, pas vrai ? Alors je vais m'expliquer. MOI, je ne suis pas fan ; seulement j'ai comme tout le monde de la famille et ma maman à moi, elle ADORE Gauguin (pas vrai, Madame Colette ?). Alors comme je suis une fille aimante, quand je me suis lancée dans la peinture à l'acrylique, je me suis dit que ça lui ferait peut-être plaisir d'avoir un Gauguin chez elle sans avoir à dévaliser le musée de Pont-Aven... Oui, Pont-Aven en Bretagne... Vous me suivez ? (on finit toujours en Bretagne quand on me suit ;o)

Bref, j'ai cherché sur mes livres d'art à la maison (deux étagères et demie) et j'ai trouvé un tableau qui me semblait pouvoir lui plaire. Ben non, vous avez tout faux : ce n'était pas sur l'époque Bretagne mais sur celle de Tahiti ! Voici donc le tableau en question :




Très franchement, la photo trouvée sur internet est nullissime et il faudra que j'en cherche une autre mais vous devrez vous en contenter pour le moment. Si vous ne connaissez pas ce tableau, sachez que les couleurs ici sortent mal...

Bien. Une fois trouvé le modèle, restait à le copier, sachant que je n'avais jusque-là peint que deux toiles à l'acrylique et que je craignais d'avoir visé un peu haut pour une première copie !!! Qu'à cela ne tienne, l'avantage de ce médium, c'est que si on se plante, il suffit de passer une couche de blanc, et ni vu ni connu on recommence sur une toile neuve en moins d'une heure... Gauguin n'avait pas cet avantage, lui, avec l'huile ! Donc, toute modestie mise de côté, je me suis lancée. Heureusement, les couleurs de Gauguin ne sont pas très fondues, ce qui m'a un peu aidé, l'acrylique séchant très vite et ne permettant pas beaucoup de les travailler entre elles. Il faut plutôt utiliser des lavis de couleurs pour rendre la profondeur et ne pas oublier le style très particulier des peintres de l'école de Pont-Aven, qui cernaient leurs sujets. Après un certain temps (voire un temps certain), j'ai abouti à une interprétation personnelle du tableau qui n'est pas si mal. En tout cas, ma maman semble en avoir été plutôt satisfaite, ce qui était tout de même le but de l'opération.

Les Arts d'Alexe vous dévoilent donc la première acrylique mise en ligne sur ce blog (roulement de tambour...) :



Acrylique Les Arts d'Alexe d'après Gauguin


Si vous aimez ce peintre, je vous encourage à aller visiter le magnifique musée de Pont-Aven où l'on trouve des tableaux de tous les artistes de son école. Certains sont superbes (les tableaux, pas les artistes...). Quant à Pont-Aven même, c'est une ville très agréable avec de jolies promenades. Celle du Bois d'Amour est vraiment chouette quand il fait beau : vous longez la rivière par un chemin boisé et tout en vous baladant, vous pouvez découvrir des reproductions de tableaux représentant les paysages rencontrés. Une autre promenade que j'aime beaucoup se fait dans la vieille ville, le long des moulins.

Bref, Pont Aven est un endroit qui vaut la peine de s'y arrêter, qu'on apprécie ou non Gauguin. Sans compter qu'on y mange bien ! Et pour ceux qui arrivent à l'heure du goûter, vous n'aurez que l'embarras du choix pour déguster les spécialités locales avec les fameuses galettes au beurre (on ne veut pas connaître la composition exacte mais sachez qu'on prend un kilo rien qu'à les regarder !)... de Pont-Aven ! Si vous ne voulez pas aller si loin pour vous faire ce plaisir, je vous livre un petit secret : on en trouve dans tous les bons supermarchés : les Bretons exportent !

Mais trêve de digression. Revenons à notre peintre, au moins pour terminer ce message. Pour être honnête, je ne suis toujours pas fan de Gauguin, mais le challenge a été très intéressant. Au point de me donner envie de copier d'autres maîtres, ce que je vous ferai découvrir plus tard...

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

Art et corrida

Aïe, sujet polémique ! Autant vous le dire tout de suite si vous êtes membre de la SPA, vous feriez mieux d'arrêter ici votre lecture et d'attendre le message suivant parce que je vais vous choquer.

Enfin après tout, ceci est MON blog et j'y parle de ce que je veux et de ce que j'aime, pas vrai ? Ca y est, les âmes sensibles sont parties ? Bien. Donc je peux vous avouer le pire de mes vices (c'est peu dire !) : grâce aux Arts d'Alexe, vous saurez maintenant que j'aime la corrida. Voilà, c'est dit !  Grave, hein ? Et non seulement j'aime, mais je dessine parce que ça m'inspire (c'est pire, docteur ?). Le mouvement, l'émotion, ça dope mon sens artistique.

El Juli - Dessin à l'encre Les Arts d'Alexe

Ca m'est tombé dessus sans prévenir. J'étais en vacances à Alicante avec mon cher et tendre et il m'a dit "Alexe, franchement, tu ne peux pas venir ici et ne pas voir au moins une fois dans ta vie une corrida". Ce n'étaient pas les termes exacts (attendez, ça fait quand même plus de quinze ans !) mais le sens général y est. Lui, on ne peut pas dire qu'il soit fan, malgré ses origines espagnoles. Bien au contraire. Mais bon, il s'est dit sans doute que ça faisait partie des attractions touristiques à découvrir... Quant à moi, mon enthousiasme était pour le moins limité. Boucherie, bain de sang, cruauté, etc... voilà à quoi j'associais la corrida (vous voyez, petits coquins qui êtes restés malgré mes avertissements : même une personne bien pensante peut se transformer en bête sanguinaire !). Toujours est-il que j'étais moyennement motivée en me rendant aux arènes. Et là, je crois bien que j'ai découvert une face primitive de moi-même. L'ambiance, les couleurs, les bruits, la musique et la tension qu'on ressent, ce sont des choses que les images télé ne peuvent pas retransmettre ! La corrida, contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est la vie à 200% ! En tout cas, c'est comme ça que je le ressens, moi... Comprenez-moi bien: je ne cherche ni à convaincre ni à m'excuser ; je vous explique, c'est tout.

J'ai eu la chance de voir une corrida exceptionnelle pour cette première fois à Alicante. Manuel El Cordobès a remporté deux oreilles et la queue. Il s'est mis à genoux devant le taureau et a toréé sans bouger en regardant la bête droit dans les yeux ! La mise à mort a été rapide et propre. Les conditions auraient pu être qualifiées d'idéales. Et je vous assure que voir une bête de 700 kilos foncer sur un homme armé en tout et pout tout d'un bout de tissus, vous pouvez dire tout ce que vous voudrez, c'est impressionnant et c'est fascinant ! Moi, je suis restée scotchée... et depuis je suis accro.

J'ai vu pas mal de corridas en Espagne et à Béziers, avec de grands matadors comme El Juli, El Fandi, Juan Jose Padilla ou encore Enrique Ponce. J'en ai vu de très belles et certaines où j'aurais préféré rester chez moi. Mais il reste que le courage de ces garçons (certains ont moins de vingt ans) qui affrontent de vrais monstres me fascine. On a le sentiment de revivre le combat de Thésée contre le Minotaure, de quitter un monde artificiel et aseptisé où on vous choque par les photos pour revenir à une lutte héroïque de l'homme contre la bête. Je vous l'avais dit : je suis partiale et même lyrique quand il s'agit de corrida ;o)... Je vais donc calmer ma plume pour cette fois et vous laisser digérer cette nouvelle.

Au fait, inutile de me laisser des messages d'insultes, vous ne me ferez pas changer d'avis ! Autant vous faire à cette idée : je vous promets d'autres dessins de corrida dans de futurs messages. Je préviendrai, ne vous inquiétez pas... Personne n'est obligé de me lire mais si vous aimez vous aussi mes toreros, je vous en offre un autre pour le plaisir.

Avant la corrida - Dessin à l'encre Les Arts d'Alexe

Sans rancune j'espère... et à très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

lundi 24 janvier 2011

Des macarons pour les copines...

Ca fait un moment qu'on parle de macarons, et toujours j'entends la même rengaine : "ça doit être super-difficile à faire, c'est bien connu : il faut le tour de main, et patati et patata... "

Bon, je vais vous dire un truc en secret : ce n'est pas SI compliqué que ça de faire des macarons tout à fait corrects. Un peu long certes, mais pas compliqué... Je ne vous parle pas de comparer le résultat avec ceux de Ladurée ou Pierre Hermé, mais on peut obtenir un résultat parfaitement honnête et goûteux avec un minimum de talent. D'ailleurs, même fifille, qui a des connaissances plus que limitées en cuisine -tu me pardonneras, ma chérie !-, même fifille, disais-je, se débrouille comme un chef avec cette recette. Pour preuve, cette photo qu'elle a prise elle-même pour garder souvenir de ses merveilles (il faut dire que s'il n'y a sur la photo qu'un seul exemplaire de son chef d'oeuvre, c'est que le reste avait déjà été boulotté...) :

LE dernier macaron de Cannelle - Photo Miam...

Il a l'air appétissant, non ? Eh bien en plus, je vous jure qu'il était délicieux !

Passons aux choses sérieuses maintenant : la RECETTE (of course !). Avant tout, je dois demander à la personne qui a créé cette dernière, si jamais elle passe sur ce site, de bien vouloir m'excuser. En effet, j'ai trouvé ce petit bonheur sur un blog il y a de cela un long moment -bien avant d'avoir seulement l'idée d'en parler un jour sur le mien- et je ne me souviens absolument pas du nom du blog en question. Si elle se fait connaître, je lui reconnaîtrai sans contestation la ma- ou paternité de son rejeton !

Alors voici pour une vingtaine de macarons (à faire sur 2 jours):
Pour vos courses:
110g de poudre d'amande
225g de sucre glace
25g de cacao (moi j'aime bien utiliser le Suchard mais je ne suis pas raciste !) 
3 à 4 oeufs pour obtenir 120g de blanc
50g de sucre en poudre
12cl de lait
30g de crème liquide
125g de chocolat noir (je suis fan du Valrhona à 68% mais celui à 64% est parfait également ; et sinon, il reste toujours Nestlé Dessert...)

Allez donc chez Monsieur Detou pour trouver les ingrédients en grosse quantité à des prix abordables !

LES COQUES
Préchauffez votre four à 150°C. 
On commence par bien mélanger la poudre d'amandes avec le sucre glace et le cacao amer (il ne faut pas que ça fasse des amalgames). Vous pouvez aussi passer le tout au robot mais moi, je n'en ai pas et ça ne me pose pas de problème. Etalez tout ça sur une plaque recouverte d'un papier alimentaire et passez au four quelques minutes (4 à 5 max). Ensuite -et ça, cest sûrement le plus casse-pied de la recette...- passez le tout dans un tamis. En effet, sous l'action de la chaleur, certains morceaux de cacao + sucre se solidifient et rendraient vos macarons plutôt croustillants ;o) !
Pesez 120g de blanc et montez-les en neige. Quand ça commence à "mousser", incorporez progressivement le sucre tout en continuant à battre (on a juste besoin de deux mains et d'un support stable, rien de bien sorcier !). Il faut que vos blancs soient bien fermes. Vous pouvez tenter de retourner le bol pour voir si ça marche mais en ce qui me concerne, je préfère éviter : ce serait trop bête de devoir tout recommencer !!!
Versez votre mélange sucre+cacao+amandes sur les blancs, hop! d'un coup. 
Et cest là que les spécialistes vous parlent du fameux "macaronage". Bon, en fait, il faut simplement incorporer votre mélange aux blancs sans touiller comme un(e) malade. Allez-y délicatement en soulevant le mélange jusqu'à obtenir une consistance un peu entre la mousse et la crème au chocolat. 
Une fois satisfait(e) de votre travail, dressez vos coques sur une plaque recouverte de papier alimentaire (encore) de façon à faire des ronds de 3 à 4 centimètres (mais si vous préférez un macaron géant, c'est vous qui voyez, hein !). Vous pouvez utiliser une poche à douille -c'est plus pro- ou une simple cuillère. Une astuce : c'est mieux d'arriver à un nombre pair de coques... Je vous laisse deviner pourquoi :o)... Ce qui est important maintenant, c'est de laisser reposer (on dit "croûter") vos petits chef-d'oeuvres à température ambiante pendant environ 1h30. Oui, c'est long, mais si vous ne voulez pas retrouver des galettes, c'est préférable ! Quand c'est sec au toucher, posez votre plaque sur une autre plaque si vous le pouvez (ça évite de brûler le fond des macarons) et ensuite, vous pouvez y aller : cuisson 12 minutes à basse température (150°) et surveillez pour qu'ils ne colorent pas trop. On peut laisser la porte du four entrouverte avec une cuillère en bois, surtout avec un four traditionnel sans chaleur tournante...
Laissez reposer une douzaine d'heures (donc jusqu'au lendemain par exemple) avant de les décoller... Ce qui vous donne largement le temps de préparer 

LA GANACHE AU CHOCOLAT
Faites bouillir ensemble le lait et la crème. Retirez du feu et versez dessus le chocolat que vous avez haché en petits morceaux (un peu dur pour les mains mais sinon, c'est difficile à fondre). Fouettez jusqu'à ce qu'il soit bien fondu et versez dans un récipient assez large. Couvrez d'un film et mettez au froid jusqu'au lendemain.

Il ne vous restera plus qu'à garnir une coque sur deux de ganache et de coller une seconde coque dessus.

Mon conseil : si vous en êtes capable, attendez quelques heures avant de les déguster, ils n'en seront que meilleurs ! Et utilisez vos jaunes d'oeufs pour une crème anglaise...  à moins que vous n'optiez pour le steak tartare avant les macarons.

Voilà, vous savez tout ! Entraînez-vous à l'art du macaron, garnissez d'autres parfums : pourquoi ne pas remplacer la ganache par du caramel au beurre salé ou bien l'assortir d'une framboise (choco-framboise, c'est tout bon, non ?)? Enfin, faites preuve d'inventivité, régalez-vous et... faites goûter !!!

A très bientôt dans les Arts d'Alexe !

samedi 22 janvier 2011

Ne jetez pas l'encre...

Là, c'est pour ceux qui ont eu une bonne note à la dictée de Pivot ;o) ! Je vous l'ai dit : j'aime la mer et l'encre avec en E est l'un de mes moyens d'expression favoris. Pourquoi ? Oh, j'ai plein de bonnes raisons, l'une d'entre elles étant tout ce qu'il y a de plus pragmatique: dessiner à l'encre, on peut faire ça n'importe où et n'importe quand sans avoir à faire de la place et tout ranger pour mettre la table par exemple !

J'ai utilisé l'encre de plein de façons différentes: en points, comme vous avez pu le voir précédemment ; en aplats genre bande dessinée noir et blanc ; en traits ; et quelques rares fois en lavis au pinceau plus en moins dilués. Dans Les Arts d'Alexe aujourd'hui, je vais vous présenter un exemple de chacune de ces techniques.

En général, je me montre un peu monomaniaque (pardonnez mais c'est hélas vrai !) et, quand je me lance dans une technique, je continue jusqu'à plus soif. Donc j'ai connu un passage "aplats" qui a donné des dessins dans ce genre:


Daim à Thoiry - Encre Les Arts d'Alexe
 Dans la pratique, c'est relativement facile: ce qui est sombre devient noir et ce qui est clair reste blanc. Pour les couleurs intermédiaires, c'est un peu comme on le sent ! J'ai fait pas mal d'animaux d'après des photos prises à Thoiry en utilisant cette technique. Mais bon, au bout d'un moment ça s'est avéré un peu frustrant. C'est quand je me suis lancée dans un dessin de corrida que je m'en suis aperçue et ça a marqué la fin de mon histoire d'amour avec les aplats et le début d'une autre avec les toreros... Mais ceci est une autre histoire que je vous raconterai une autre fois !

Je vous disais donc qu'après les aplats, je me suis dit, "pourquoi pas essayer le trait ? C'est simple, c'est propre et net et j'en connais qui ont fait des merveilles avec". Me voilà donc dans ma période "traits" qui ma fois a duré bien plus longtemps que celle des aplats. Vous en voulez un petit échantillon ? C'est mon jour de Bonté, alors allons-y:


Le Moulin XII - Dessin à l'encre Les Arts d'Alexe
 Maîtrise moyenne... Il faut bien me rendre à l'évidence : je ne suis pas l'Ingres du XXIème Siècle ! Ca ne m'a pas empêchée de passer beaucoup de temps et prendre bien du plaisir dans mes petits dessins, dont vous retrouverez d'autres exemples dans les pages des Arts d'Alexe.

J'ai fait un (très court) passage par le travail au pinceau, en utilisant une encre noire ou sépia plus ou moins diluée de façon à obtenir des dégradés. D'ailleurs, en regardant les deux ou trois malheureux tableaux que j'ai réalisés ainsi, je trouve que ce n'était pas si mal et ça me donne envie de m'y remettre ! Je vous dirai si je concrétise... En tout cas, à l'époque, ça a donné ceci:



Corto Maltese - Encre sépia Les Arts d'Alexe
La photo n'est pas top, le fond est normalement très blanc et ce qui est rose ici devrait être "sépia" (logique pour de l'encre de ce nom !). Désolée mais impossible de faire mieux. Il faut bien analyser les lumières avant de peindre. Ensuite, c'est assez rapide. Tout est dans la fluidité du mouvement. En fait, c'est même un peu trop rapide à mon goût !

C'est pour ça que j'ai trouvé mon truc avec les petits points dont je vous ai déjà parlés. En fait ce jour-là, j'avais une magnifique photo de chat, un plein encrier de noir de Chine et mes crayons aquarelle. Je me suis demandé comment rendre le chat du mieux possible. A l'aquarelle, je craignais un peu pour la fourrure - l'eau fait parfois un peu ce qu'elle veut !- mais le trait ne me semblait pas le traitement idéal pour montrer les différences de nuances. J'ai pensé essayer avec des petits points, plus ou moins serrés, pour voir ce que ça donnerait, et -après un bon moment-, je suis arrivée à ça :



Le Chat - Encre et crayon aquarelle Les Arts d'Alexe

Finalement, ce n'était pas si mal ! Se concentrer sur chaque centimètre carré, étudier minutieusement tous les détails, travailler les vides a été un tel plaisir que j'ai ensuite dédié à cette technique beaucoup de temps. Avec pour résultat toute une série de dessins que j'aime particulièrement et que Les Arts d'Alexe vous présentera... plus tard !

Pour tout vous dire, je ne pensais pas poster un message si long, mais c'est le week-end et je me suis un peu laissée emballer par le sujet. A votre tour, je vous suggère de vous jeter à l'eau, et surtout, gardez l'encre !

A très bientôt dans Les Arts d'Alexe !

vendredi 21 janvier 2011

Voyage, voyages

J'espère qu'on ne va pas me demander de droits d'auteur sur mon titre...

Certains d'entre vous connaissent mes diverses aventures avec les avions, particulièrement lorsqu'il s'agit d'aller dans un lieu sympa pour des vacances... ou pour en revenir. Cette année, notre superbe séjour à Florence prévu de longue date et magnifiquement préparé a fait un beau flop! dans la neige. Avouez que 30 centimètres de poudreuse sur les aéroports italiens, même en décembre, ce n'est pas courant !

Je ne m'étendrai pas non plus sur nos difficultés pour revenir de Rome l'an dernier à la même époque pour cause cette fois d'Easy Jet imprévoyant... Quand on a la guigne, inutile d'insister : je crois que l'année prochaine, nous devrions rester bien sagement à la maison à faire du tricot au coin du feu. Sauf que nous n'avons pas de cheminée et que le tricot, ça c'est bien un art que je ne maîtrise pas ! Alors, il est probable que d'ici là, j'aurai oublié ma déconvenue et choisi une nouvelle destination.

Mais je m'égare... Bon, tout ça pour vous dire que, malgré les difficultés chaque année, je m'entête. Pourquoi ? Parce que j'adore voyager, visiter, me promener dans des lieux inconnus. Certaine personne que je ne nommerai pas mais qui se reconnaîtra sans problème vous dira que je suis infatigable quand il s'agit de faire le tour des vieilles pierres et des musées ! Je photographie dans tous les sens avec plus ou moins de bonheur... et parfois L'intuition, LE coup de chance qui transforment un banal cliché de vacances en une photo que j'aime.

Ruelle du Trastevere à Rome - Photo Les Arts d'Alexe


Il m'arrive même de faire des photos sans queue ni tête en me disant qu'un détail servira pour une prochaine oeuvre... On ne sait jamais ! Pour tout vous dire, ça s'est rarement produit ;o). En revanche, j'utilise régulièrement des photos pour en faire un tableau, par exemple :

Celle-ci (assez moyenne) :

Gondole à Venise (of course!) - Photo Les Arts d'Alexe

est devenu cette aquarelle (pas extraordinaire non plus, je vous l'accorde !) :


Brume sur la lagune - Aquarelle Les Arts d'Alexe


Tout ça pour vous donner une idée de ce qu'on peut réaliser à partir d'une photo et d'un beau voyage... Mais je vous promets d'autres voyages artistiques plus exotiques dans mes prochains messages.

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

jeudi 20 janvier 2011

Les lapins s'invitent aux Arts d'Alexe

Des lapins ?! Oui, oui, vous avez bien lu ! Pour tout vous dire, de toutes petites boules de poils blancs ont commencé à se glisser dans certains dessins que je faisais à Cannelle quand elle avait encore l'âge de s'intéresser aux albums pour enfants. Les temps ont bien changé ! Enfin bref, il y a de cela quelques années, j'ai mis deux ronds l'un sur l'autre, j'ai ajouté des oreilles... et je me suis bien amusée. Du coup, j'ai fait un petit bouquin sympa pour ma fifille, histoire de lui apprendre à reconnaître les chiffres. Et c'est de cette façon que mes petits lapins sont devenus les héros d'une première aventure :





A l'époque, j'avais retravaillé mes lapins sur ordinateur et, quand je les vois aujourd'hui, je me dis que la technique a bien évolué !!! Mais ils gardent un petit côté naïf et rigolo qui me fait chaud au coeur...

Je ne vais pas vous mettre la totale ici mais vous pourrez retrouver toute l'histoire dans la rubrique "Enfants" du Retour sur Images. Et en bonus, je vous mettrai quelques aquarelles préparées pour le livre suivant... qui n'est jamais sorti ! Avis aux éditeurs :o) !

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

mercredi 19 janvier 2011

Au fil de l'eau

Comme vous allez vous en rendre compte rapidement, l'eau est une forte source d'inspiration pour moi. Dans Les Arts d'Alexe, je vais vous présenter de nombreuses oeuvres, copies de peintres que j'admire ou travaux plus personnels, ayant trait à l'eau sous toutes ses formes (même dans un verre !).

Comme toute Bretonne qui se respecte (bien que l'origine se dilue au fur et à mesure des générations, il suffit d'une goutte de sang breton pour que le coeur s'en mêle !), l'un de mes sujets favoris, c'est la mer. Les retours de pêche, les petits ports, la plage... tout se renouvelle sans cesse. Les ambiances changent. Le temps aussi. Un petit crachin sur votre feuille de papier et le résultat devient soudain plus incertain ! Selon moi, rien n'est plus difficile à rendre qu'une vague : les lumières, le mouvement, la force, la transparence. Je ne suis pas au bout de mes peines, mais je m'accroche !

Retour au port de Saint-Guénolé - Aquarelle Les Arts d'Alexe


Ceci étant, je n'ai rien contre les eaux plus calmes... Quel bonheur de se perdre dans Venise, de prendre quelques croquis ou de choisir le meilleur angle pour une prise de vue. Il est bien difficile de rater ses photos dans un lieu pareil ! Moi, j'ai aimé la lumière un peu froide de l'hiver sur les vieilles pierres et le balancement lent des gondoles à l'arrêt. Vous aurez droit à des photos plus tard sur ce sujet alors je ne m'étends pas trop...

Je profite de mon message d'aujourd'hui pour partager avec vous une adresse de site extraordinaire, qu'une de mes collègues a eu la gentillesse de m'envoyer. Il s'agit d'un voyage très poétique et interactif dans l'univers de Monet et de l'exposition qui lui est consacrée en ce moment au Grand Palais. Je vous conseille vraiment de cliquer sur le lien http://www.monet2010.com/fr#/voyage/ Et encore merci à Denise !!!

Voilà encore une journée de passée et j'ai toujours des choses à raconter, oufff....

Alors,
A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

mardi 18 janvier 2011

What's the point ?

Soyons réalistes, tout le monde sait ce qu'est un point (alors que tout le monde ne connaissait pas Moebius, pas vrai ;o) ?). Pourtant, ça ne vous empêche pas de l'utiliser différemment de moi. Vous, vous le mettez à la fin d'une phrase, voire -lorsqu'il est assorti à un fil et une aiguille- sur un bout de tissu. Et si vous êtes prof (personne n'est parfait) vous l'attribuez généreusement ou pas à vos élèves... Bref, en général, vos points sont limités, sauf si vous êtes un stakhanoviste de l'écriture ou de la couture !

Moi, chers lecteurs, les points, je m'en sers pour dessiner : je prends ma plus belle plume (au sens littéral) et mon encre de Chine et j'en mets partout sur une feuille jusqu'à obtenir un dessin qui ait l'air de quelque chose.

Le processus est assez simple : on prend une photo ; on reproduit au crayon sur papier les espaces clairs et les espaces foncés et ensuite... on s'arme de patience pour rendre, en positif ou en négatif, les ombres, les lumières, les détails, les expressions. Un peu comme un travail de gravure ou des pixels d'ordinateurs. Là où ça se corse un peu, c'est qu'il est préférable de garder des points réguliers, qu'il ne faut pas en mettre trop (parce qu'on ne peut pas les enlever... c'est de l'ENCRE de Chine) et... que ça peut prendre des heures et des heures. A la fin, promis, on a le poignet qui tremble un peu, les doigts en compote et de l'encre plein les mains. Mais le jeu en vaut la chandelle. Les Arts d'Alexe vous présente donc un de mes dessins préférés, réalisé à partir d'une photo choisie dans le magazine Géo et pas mal retravaillée.

Alors, convaincus qu'avec quelques petits points, on peut faire un grand travail ?

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

lundi 17 janvier 2011

Moebius aux Arts d'Alexe

Moebius, vous connaissez ? Si je vous dis "Arzak"... Pas vraiment ? Et "Blueberry" ? Nous y sommes. Jean Giraud, alias Moebius, fait l'objet d'une superbe rétrospective à la Fondation Cartier que je vous encourage vivement à aller voir.
Si vous voulez vous donner une meilleure idée, voici l'adresse de son site: http://www.moebius.fr/Site-officiel-de-Jean-Giraud-Moebius---Official-website

Moi, la BD, ce n'est pas forcément mon truc, mais -curiosité aidant-, je suis allée faire un tour et j'ai été bluffée. Des planches originales à l'encre et/ou à l'aquarelle, des tableaux à la gouache et à l'acrylique...  On y trouve même les dessins préparatoires pour des jeux vidéos ou pour certaines scènes des films Alien ou Le Cinquième Elément. La collection présentée est très importante et très variée. Quant à la scénographie: bravo ! Un parcours audio vous fait entendre les commentaires de l'auteur et vous explique son parcours. Bref, du tout beau ! Et le must: le film 3D que vous pouvez découvrir à l'entrée. Dix minutes de vrai plaisir visuel.

Alors, n'hésitez pas: courez-y !
Aquarelle Moebius


La prochaine fois, je crois bien que je vous présenterai une oeuvre à moi mais là, avec Moebius juste au-dessus, je crains un peu trop la concurrence :o)

A très bientôt sur les Arts d'Alexe !

samedi 15 janvier 2011

Bienvenue sur mon Blog, Les Arts d'Alexe !

C'est une première, l'ouverture de mon blog : Les Arts d'Alexe ! Honnêtement, j'en suis la première surprise... Tout est parti d'une petite formation gratuite chez Sony suivie "juste pour voir" et hop!, me voilà lancée dans l'aventure. Les Arts d'Alexe est né avant que j'aie eu le temps de dire ouf. Un accouchement sans douleur, pour ainsi dire.

Bien sûr, vous allez essuyer quelques plâtres, histoire que je trouve mes marques ; et il se passera sans doute quelques semaines (mois?!!!) avant que Les Arts d'Alexe trouve son rythme et son bon format, mais comme ça, vous aurez la surprise de découvrir un blog presque tout neuf chaque fois que vous me rendrez visite... 

Un blog d'art, pour raconter quoi ? me direz-vous. 

Charité bien ordonnée commençant par soi-même, Les Arts d'Alexe parleront avant tout... de mes arts à moi ! Donc j'espère pouvoir vous présenter photos, dessins, acryliques et aquarelles réalisés par mes soins à un rythme plus ou moins... lent (eh oui, ma production est loin d'être quotidienne!). Mais comme j'ai un peu d'avance, je vous commenterai mes travaux un par un, ce qui me donne une petite marge !

Ensuite, je mettrai quelques extraits de mes "oeuvres" littéraires (vous remarquerez au passage l'humilité des guillemets). On ne sait jamais: si vous avez un éditeur parmi vos relations, c'est le moment de lui montrer qu'un grand talent se perd :o)

Bien sûr, vous aurez droit à mes humeurs du moment, avec occasionnellement mes trouvailles en matière de cuisine (ça aussi c'est un art), mes bonnes adresses et les expos qu'il FAUT voir...

Donc les Arts d'Alexe vous parlera des miens et de ceux des autres. Projet ambitieux. On verra si je tiens mes promesses. En tout cas, je me et vous promets d'essayer !

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

Masques vénitiens - Photo Les Arts d'Alexe