Le bleu est une couleur que j'utilise beaucoup, ou du moins que j'ai beaucoup utilisée avant de passer à l'encre. Quand je regarde mes aquarelles, c'est indéniablement une couleur qui se détache. Evidemment, je suis assez réaliste dans mon travail, ce qui fait que je peins rarement la mer en jaune ou en rouge... Et - je me répète mais pardonnez-moi - comme je peins souvent l'eau, je me retrouve avec du bleu sur les bras. Du bleu ? Non, à vrai dire, on peut parler de bleuS.
Il existe des dizaines de bleus différents, du bleu clair tirant vers le vert au bleu violacé tirant vers le rouge. Il y a l'outremer qui abandonne des dépôts sur le papier, le bleu clair presque transparent qui laisse entrevoir le blanc de la feuille et le bleu Windsor, mon préféré, lumineux et pourtant opaque. Sans compter tous les autres que je ne nommerai pas. J'aime les bleus qui marquent. Ceux qui, quand le papier n'est pas lisse, vont rester dans les creux et laisser du pigment ; ceux qui ne font pas toujours ce qu'on attend d'eux, qui ne se mélangent pas forcément comme on le voudrait... J'aime les bleus qui ont du caractère ! Parce que quand on parvient à les apprivoises, ces bleus-là font merveille. Voici un exemple d'aquarelle bleue (le fameux bleu Windsor que j'affectionne), d'après une aquarelliste moderne dont j'admire le travail:
Aquarelle d'après Maryse de May - Les Arts d'Alexe |
Image d'Asie - Aquarelle Les Arts d'Alexe |
Cette aquarelle est le parfait exemple d'une mauvaise maîtrise de l'eau. Je crois qu'elle date de mes débuts (en tout cas, j'ose l'espérer !). Comment flanquer en l'air son tableau ? Facile : on met sa couleur sur la surface humide et, zut ! on n'obtient pas ce qu'on veut (trop mouillé ou pas assez en général), alors on ajoute un peu d'eau ou de pigment et... c'est encore pire ! Auréoles, pigmentation des bords, et j'en passe et des meilleurs. Au bout d'un moment, on crise (arrachage de cheveux, vocabulaire peu recommandé en présence de mineurs, etc...), on s'énerve, tout en continuant de s'acharner... jusqu'à ce qu'on se rende compte (la durée de l'acharnement est inversement proportionnelle à la pratique) qu'il n'y a plus rien à faire. Alors on laisse sécher en se désespérant sur le temps qu'on a passé pour un résultat pareil... et on prend soin d'oublier le tableau dans un carton à dessin !
Vous croyez que en trouverez beaucoup, des artistes, qui vous présentent leurs rebuts ;o) ? Comme ça, vous vous rendrez compte qu'on ne réussit pas à tous les coups. Et puis, honnêtement, si je ne vous montre que les tableaux que j'ai réussis, je n'aurai bientôt plus rien en stock !!!
A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !
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