dimanche 29 mai 2011

Nature et Idéal, les paysages de Rome au Grands Palais

Une expo superbe ! Et encore une fois, une chance inouïe vu qu'il n'y avait personne : remercions le temps magnifique sur Paris qui fait que tout le monde fuit la capitale pour se retrouver dans les embouteillages normands... Pourtant, rien de plus beau que Paris sous le soleil et sans la foule. Donc, comme vous avez pu vous en rendre compte dernièrement, j'en profite !

Annibal Carrache - Paysage Fluvial

Bref - a dit Pépin - j'ai profité de nouveau de ma carte Sésame - qui en l'occurrence n'était pas indispensable étant donné qu'il n'y avait aucune file à couper - et je suis allée voir l'expo Nature et Idéal, les Paysages de Rome entre 1600 et 1650. Pas franchement affriolant, vous me direz. C'est sûr qu'il n'y a pas de quoi grimper aux rideaux a priori ;o) ! Eh bien vous auriez tort, parce que les tableaux présentés sont superbes et l'on y fait des découvertes surprenantes.


L'expo est organisée en collaboration avec les Musées Nationaux, le Louvre et le Prado. Elle se déroule en 5 temps, en commençant par les oeuvres d'Annibal Carrache, Paul Bril et Adam Elsheimer qui pour la première fois utilisent le paysage comme une fin de soi. Une comparaison entre peinture italienne et peinture nordique s'impose, alors que ce nouveau genre naît et se développe, en partie par une idéalisation des paysages et des ruines romaines, en partie par une réinterprétation de la nature, de la lumière et des effets atmosphériques. La seconde partie de l'exposition montre l'évolution du paysage bolonais tandis que l'on passe ensuite à celle du paysage nordique. La fin du parcours est essentiellement dédiée aux premières oeuvres puis aux oeuvres abouties de Nicolas Poussin et de Claude Lorrain (mon chouchou dans cette expo) avec entre autre 4 tableaux de grands formats du Lorrain réalisés pour le palais du Buen Retiro de Madrid. 

File:'The Flight into Egypt', oil on silvered copper painting by Adam Elsheimer.jpg
A. Elsheimer
La fuite en Egypte
Huile sur cuivre argenté

Adam Elsheimer (1578-1610), un peintre allemand qui a passé 10 ans à Rome (et dont j'avoue ne jamais avoir entendu parler auparavant) m'a enchantée par son travail digne d'un miniaturiste. J'ai découvert par l'occasion qu'il travaillait à l'huile sur plaques de cuivre, technique dont je n'avais jamais entendu parler. Le rendu est d'une finesse exceptionnelle. La plupart de ses oeuvres est de format réduit et j'ai appris depuis qu'il a très peu peint. Dommage ! En tout cas, les oeuvres présentées au Grand Palais m'ont paru remarquables.

Quant à Claude Lorrain (1600-1682), quel bonheur de retrouver ses tableaux lumineux qui ont inspiré LE peintre de la lumière, Turner. Le Lorrain a passé l'essentiel de sa carrière à Rome. Petite parenthèse : savez-vous qu'on lui attribue la paternité de la pâte feuilletée ? Il était en effet entré comme cuisinier auprès du peintre Tassi... Enfin, je m'égare... Donc j'aime les paysages du Lorrain en raison de leur lumière exceptionnelle, de la sérénité qui se dégage des espaces, des cieux immenses. Quoi de plus beau que ces lumières rasantes jamais éblouissantes. Une véritable invitation au rêve et au voyage !

Alors pour terminer cette promenade en Italie, je vous propose ce magnifique paysage et vous invite à aller le voir "pour de vrai" aux Galeries du Grand Palais en ce moment.

Fichier:Gellée2.jpg
Claude Gellée dit Le Lorrain - Ulysse remet Chryséis à son père

Nature et Idéal au Grand Palais
du 14 mars au 16 juin
Entrée : 11€ pour ceux qui n'ont pas la Carte Sésame

Et si vous voulez en savoir encore plus, voici une présentation de Nature et Idéal par le commissaire de l'exposition, que j'ai trouvée sur le site du Grand Palais. Vous y verrez entre autres quelques dessins superbes qui font également partie de cette très belle visite :


A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

jeudi 26 mai 2011

Il était une fois...

Il y a de cela un bon moment, quand Fifille était un tout petit bout de chou, j'avais l'habitude de lui raconter des histoires avant qu'elle ne s'endorme. Et comme Fifille savait lire, elle préférait que ses histoires, je les lui invente ! C'est comme ça que sont nées les premières aventures du Lutin Schmurff et de la Princesse Pimprenelle. Mon seul souci, c'est que Fifille avait ses histoires préférées et que bien sûr, moi, j'en oubliais une partie d'une nuit à une autre (ce que la douce enfant ne manquait pas de me faire savoir : "c'est pas ça, tu t'es trompée : le Lutin Shcmurff, il a fait ci et ça..."). Bref, Cher et Tendre m'a encouragé à mettre tout ça par écrit de façon à m'en souvenir. Et c'est de cette façon que j'ai commencé à écrire plusieurs petites histoires qui, quand Fifille a grandit, se sont transformé en un gros livre de plus de 200 pages (avis aux éditeurs !!!). Il s'est enrichi de plans du pays des lutins, de dessins, de descriptions des paysages; des personnages sont nés ; des vilains sont devenus récurrents. Bref, tout un univers s'est créé autours du Lutin Schmurff qui, au passage, prit le nom plus digne de Sandragon... Mais ceci est une autre histoire.

Aquarelle Les Arts d'Alexe
 
Bien, ça c'était pour la génèse. Maintenant, j'ai décidé de vous offrir un conte. Spécialement pour les tous petits... et pour les mamans qui ne savent plus quoi lire à leurs roudoudous. Seulement mon problème, c'est de vous mettre une de ces fameuses premières aventures sur ce blog. Parce que même si ça ne fait que quelques pages, c'est un peu long !... à moins que je ne vous le sorte en deux ou trois épisodes ?

Alors, écoutez donc l'histoire que m'a raconté il y a bien longtemps le petit rossignol de mon jardin...


Le Lutin Schmurff et le Dragon
Il était une fois, dans la Forêt de la Nuit Rose, un petit lutin très malheureux. Ce petit lutin s’appelait Schmurff et il était très jeune (il avait seulement environ 200 ans et aucun poil au menton). Il était à peine plus grand que ton petit doigt. Ce petit lutin avait très peur du noir. Or, tout le monde sait que la plupart des lutins vivent la nuit…Pauvre petit lutin Schmurff !! Au Pays Magique, tout le monde savait son malheur et beaucoup se moquaient de lui. Ce n’était pas très gentil, mais les lutins sont parfois comme les gens: ils peuvent être très bêtes !

Le lutin Schmurff était donc très ennuyé et surtout très malheureux d’être si peu courageux. Dès que le soleil se couchait et que la lune montrait le bout de son nez rond, il courait se cacher dans sa maison pleine de lumière, sous la racine d’un solide gros chêne. Le gros chêne était au beau milieu d’une paisible clairière. Le pauvre petit lutin ne participait jamais aux jeux et aux fêtes des autres lutins, jamais il n’allait danser avec les jolis elfes et les joyeux farfadets : au fond de son trou, il dormait, un ver luisant à ses côtés, pour oublier qu’autour de lui, la nuit était tombée.

Mais le matin, lorsque tous allaient se coucher, fatigués d’avoir travaillé, dansé et joué toute la nuit, le lutin Schmurff se réveillait pour commencer sa journée. Il faisait bien attention, car même au plus profond de la Forêt de la Nuit Rose, des hommes venaient parfois ramasser des champignons. Le lutin Schmurff devait alors se cacher en vitesse pour ne pas être vu ou pire, attrapé avec quelques feuilles mortes…

Le lutin Schmurff était follement amoureux de la jolie princesse des fées, Pimprenelle. Elle vivait non loin de là, dans un magnifique château caché dans un buisson de fleurs colorées et parfumées. Qu’elle était mignonne, la petite fée Pimprenelle ! Pour elle, il aurait sûrement combattu tous les dragons et les géants du Pays Magique. Quand il pensait à elle, il se sentait fort, un vrai héros, un lutin capable de soulever des montagnes ! Mais la fée Pimprenelle, elle aussi, sortait surtout le soir. Le lutin Schmurff ne l’avait pas souvent vue mais chaque fois, il était resté quelques instants à la regarder, plein d’admiration et d’amour.

La petite fée était fort coquette. Chaque jour, elle changeait plusieurs fois de costume, s’habillant parfois de pétales de roses ou de violettes, d’herbe verte fraîchement coupée et tissée ou de plumes d’oiseaux multicolores. Elle coiffait ses longs cheveux couleur d’automne sur le haut de sa petite tête ou aimait parfois s’en draper comme s’il s’était agit d’un long manteau. Ses grands yeux malicieux brillaient comme un éclat de soleil et son rire était aussi frais que la source du bois de la Nuit Rose. Tous les êtres du Pays Magique aimaient leur jolie petite princesse des fées.

Elle sortait souvent ramasser dans les bois toutes sortes de jolies choses dont elle faisait des objets merveilleux. Ainsi, on trouvait dans son petit panier en coquille de noix de jolis grains de sable, des éclats de verre ou de pierres, de petits bouts de bois, des feuilles, des graines et plein d’autres choses encore. Et comme tous ses amis connaissaient ce joyeux passe-temps, ils ne manquaient pas de lui apporter chaque jour de nouveaux trésors qu’elle s’empressait de transformer en parures magnifiques ou en œuvres d’art étonnantes.

Un soir donc, au moment où le soleil étirait ses derniers rayons par-dessus les herbes folles de la Clairière Enchantée, le petit lutin Schmurff se pressait pour rentrer chez lui. Il était décidément bien en retard et des ombres effrayantes commençaient à s’allonger tout autour de lui. Il n’était plus très loin de sa confortable petite maison lorsque tout à coup, il entendit des appels au secours affolés.

-       A l’aide! Au secours ! criait une petite voix.

Cela venait de derrière un énorme buisson non loin de l’endroit où il se trouvait, à l’orée du bois sombre. Le petit lutin s’arrêta, hésita puis regarda autour de lui. La nuit tombait de plus en plus vite et il commençait à avoir très peur. Il allait repartir en courant lorsque l’appel retentit à nouveau, encore plus terrifié.

- Je vous en prie… Aidez-moi!!

Soudain, le lutin Schmurff comprit qu’il s’agissait de sa princesse bien-aimée. La petite fée Pimprenelle était en danger. Quelle horrible chose! 

-       Il faut que je lui vienne en aide, se dit le petit lutin.

Il regardait autour de lui les ombres effrayantes, la nuit qui tombait, et surtout il avait très, très peur. Mais il avait encore plus peur pour la pauvre petite princesse des fées.

Alors il prit son courage à deux mains et se mit à courir de toute la force de ses petites jambes jusqu’au buisson plein d’épines. Il le traversa vaillamment et se retrouva de l’autre côté, dans la forêt noire et pleine de bruits.

Le lutin avait terriblement peur mais il devait sauver sa princesse. Il regardait partout, attendant que ses yeux de lutin s’habituent à la faible lumière. Et soudain, il vit la petite fée qui cherchait à s’enfuir, zigzagant entre les arbres, moitié volant, moitié courant, poursuivie par un énorme monstre aux yeux jaunes et à la langue pendante.

C’était le méchant dragon Globuleux. Il était revenu dans la forêt, affamé après l’hiver rigoureux passé dans la montagne. Et il souhaitait faire de la petite fée Pimprenelle une entrée pour son dîner.

Le sang du lutin Schmurff ne fit qu’un tour. Tout à coup, il se sentit très courageux. Alors, il s’approcha du dragon rouge en hurlant :

-       Viens donc par ici, vilaine bête ! Tu n’as donc pas honte de poursuivre les jeunes filles inoffensives ! Attaque-toi donc à moi pour me montrer si tu es capable d’attraper un lutin qui court vite !

Le dragon était affamé, certes, mais il était aussi un peu bête et très susceptible. Il ne voulait pas laisser un petit lutin de rien du tout se moquer de lui comme ça ! Alors, il s’arrêta net et se retourna, menaçant, vers le lutin Schmurff.


Suite de l'histoire dans un prochain épisode... 

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

lundi 23 mai 2011

Odilon Redon, une surprise au Grand Palais


Odilon Redon
Odilon Redon

Pour moi, Odilon Redon (1840-1916), avant cette exposition, c'était essentiellement des lithographies étranges et très noires. En fait, pas vraiment un inconnu, mais presque. Donc, cette rétrospective au Grand Palais, ça a vraiment été une découverte. Une très agréable surprise.

L'oeil comme ballon bizarre
se dirige vers l'infini
Odilon Redon

Ce dimanche matin, je me suis réveillée de bonne heure, il faisait beau, tout le monde dormait à la maison et j'avais là ma carte Sésame qui me narguait sur la commode de l'entrée. Achetée surtout pour les deux dernières expos de la saison afin d'éviter les longues queues, je m'étais dit que ce serait l'occasion aussi de voir des choses que je ne serais peut-être pas allée visiter autrement. Seulement, arrivée fin mai, toujours pas eu le temps (l'envie ?) d'aller voir Odilon Redon. Pas bien ça, question rentabilisation de la fameuse carte ! Alors j'ai attrapé mon courage à deux mains et, sans attendre le réveil de mes deux marmottes, je me suis glissée dehors et j'ai pris le métro jusqu'au Grand Palais. Tellement bien réveillée que j'ai failli manquer la station... Tout le monde n'est pas du matin ! 


The birth of Venus.  Redon.
Odilon Redon - La Naissance de Vénus

Première bonne surprise : presque personne (enfin, ça peut aussi être de mauvaise augure, mais bon...), donc pas de queue, entrée directe et pas un chat non plus devant les tableaux. Heureusement, parce que les premières salles sont dédiées exclusivement aux dessins et litho de petit format, peu éclairées en raison de la fragilité des oeuvres. Alors bien sûr, il est nécessaire de s'approcher et, après la dernière expo Manet, jouer des coudes pour jeter un oeil au-dessus d'une épaule afin d'apercevoir un bout de tableau, ce n'est pas une expérience que je souhaite renouveler tout de suite (surtout un dimanche MATIN). Donc presque personne dans les salles. Le plaisir de pouvoir rester aussi longtemps que vous le voulez devant un dessin qui vous plaît. Le pied, quoi !

Deuxième bonne surprise : Odilon Redon a bien dessiné des choses sombres et étranges, mais il a aussi travaillé la couleur, et d'une façon fastueuse! J'ai une grande tendresse pour les Nabis (il faudra que je vous parle du Musée des Années 30 de Boulogne) et j'ai découvert que Redon s'en était rapproché pendant la seconde partie de sa vie et de son oeuvre. En tout cas, sa Naissance de Vénus, l'un des derniers tableaux présentés, m'a tout bonnement ravie. Je suis restée un long moment à la contempler : sensualité, douceur magnifique du pastel, explosion des couleurs et traitement tout en subtilité du fond. Superbe ! 

«Hommage à Goya / planche II. La fleur du marécage, une tête humaine et triste» - Odilon Redon  -Paris, Bibliothèque nationale de France © Bnf Album de six planches, Litografia. 1885
Hommage à Goya - La fleur
du marécage - Une tête
humaine et triste

Quant à ses bouquets de fleurs, où l'inspiration asiatique est marquée, j'aime beaucoup leur fraicheur et cette impression de flottement et de légèreté.


Mais cette partie colorée et optimiste de Redon ne doit pas faire oublier les fameux "noirs", fusains et eaux-fortes, qui marquent le début de la rétrospective, avec un regroupement par séquences de ces images étranges, parfois cauchemardesques, qui ont inspiré la littérature et le cinéma fantastiques du XXème siècle. On suit les séries de planches dédiées à Edgar Poe, à Mallarmé ou à Goya en s'étonnant sans cesse de l'originalité de l'artiste qui va chercher ses sujets au fin fond de son imaginaire peuplé d'anges déchus, d'yeux gigantesques et d'apparitions troublantes. Si je reconnais que cette période de Redon est incroyablement riche et originale, je ne peux m'empêcher de lui préférer la période lumineuse et sereine qui fait suite à cette morbidité ténébreuse des débuts. La salle qui présente ses talents de décorateur est un enchantement : toutes les techniques picturales y sont représentées pour un résultat superbe de camaïeux harmonieux.

Bouquet de fleurs - Odilon Redon

En bref, pour conclure : une expo à ne pas manquer, ne serait-ce que par curiosité. En outre, la présentation est parfaite, les explications claires (même sans l'audioguide) et le cheminement intéressant. Un parcours qui vous mène des ténèbres vers la lumière, tout en symbolisme, rien que ça, ça mérite le déplacement !

Odilon Redon, Prince du Rêve
au Grand Palais
du 23 mars au 20 juin 2011
Entrée (pour ceux qui n'ont pas acheté la carte Sésame) : 11€

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !


jeudi 19 mai 2011

Elizabeth Gaskell dans l'ombre de Jane Austen

Déjà entendu parlé de Nord et Sud ? Non, je ne parle pas de la série télé sur fond de guerre de Sécession avec un Patrick Swayze encore sexy. Moi je vous parle d'un livre, devenu plus tard une somptueuse série télé réalisée par la BBC, avec le non moins sexy (à mon sens, bien plus, mais les goûts et les couleurs, n'est-ce pas...) Richard Armitage. Enfin, ceci est une autre histoire (soupir que vous ne pouvez pas entendre ;o)...)


Toujours est-il que Nord et Sud, publié en 1855, est l'un des livres les plus célèbres d'une auteure anglaise victorienne, Elizabeth Gaskell. Il retrace l'histoire de Margaret Hale, une jeune femme du sud de l'Angleterre, qui se retrouve dans l'obligation de partir dans le nord lorsque son père quitte le clergé. La famille fait face à la dure réalité d'une ville industrielle où les règles sociales sont différentes. La rencontre avec les Thornton, fiers propriétaires d'une grosse filature de coton, s'avère assez difficile pour Margaret qui sympathise avec certains travailleurs de la filature alors même qu'elle éprouve une attraction mélangée d'aversion envers John Thornton.

Si la série de la BBC base l'essentiel de son discours sur l'histoire entre Margaret et John, le livre d'Elizabeth Gaskell insiste beaucoup plus sur les relations humaines, la situation politique, sociale et économique de l'Angleterre de l'époque. La différence entre classes est longuement décrite ; Gaskell aborde les grandes questions de son époques en les présentant sous la forme d'une histoire romantique et morale (rappelons que nous sommes à l'époque victorienne, où une femme est censée écrire des romans strictement "féminins"...). Pour plus de détails sur sa vie, allez voir ici.


Portrait d'Elizabeth Gaskell à 22 ans

Détail amusant : E. Gaskell a aussi écrit son lot de romans gothiques, si à la mode à l'époque. C'est d'ailleurs avec ceux-ci, plébiscités par un certain Charles Dickens, qu'elle s'est fait connaître. En revanche, ses romans "industriels", critiques des attitudes contemporaines, prônant la tolérance religieuse et un certain féminisme, n'ont remporté un succès que tardivement. Aujourd'hui, des livres comme Cranford, Wives and Daughters ou North and South font pourtant partie des classiques de la littérature anglaise, à côté de ceux de son amie Charlotte Brontë, dont elle écrira la biographie, et de Jane Austen.

Je trouve bien dommage quant à moi que ces deux dernières (malgré tout le bien que je pense de leurs livres) fassent autant d'ombre à cette chère Elizabeth, parce que j'ai adoré ses histoires tout autant que son style, avec ses incursions dans la langue colorée typique à certains de ses personnages. Amateurs de témoignages historiques et de romantisme, tous y trouveront leur plaisir. 

Pour ceux qui seraient intéressés, ses livres sont en accès libre et gratuit sur internet (soit sur Gutenberg, soit ici, sur ce site spécialisé dans les livres écrits par des femmes). Et pour ceux qui préfèrent les images aux mots, les principaux romans d'Elizabeth Gaskell ont été repris par la BBC et sont devenus de grands succès que vous trouverez chez Amazon (en anglais seulement malheureusement).

Bonne lecture et...

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

lundi 16 mai 2011

Une histoire de roses... aquarelle et réalité


Roses - Photo Les Arts d'Alexe

Cher et Tendre ne se gênera pas pour vous le dire : j'aime les fleurs mais je suis la dernière à mettre la main dans la terre pour m'en occuper... Shame on me ! S'il n'y avait que moi, il faudrait attendre la génération spontanée pour que fleurissent nos jardinières. Heureusement, il n'y a pas que moi... Et j'ai la chance d'avoir à la maison un homme à la main verte qui chaque année transforme nos quelques mètres carrés de béton en jardin bucolique... 

Dès les premières températures estivales, je suis la première à passer mes soirées à profiter de son travail, à admirer et respirer cet ilot de nature au milieu des gratte-ciels. Sur la terrasse, les couleurs et les parfums de nos rosiers me comblent de plaisir. Cette année, roses fuchsias et roses rouges embaument mon petit coin de lecture alors que pointent les premières roses jaunes. Je suis au paradis !

J'aime les fleurs parfumées, les lilas, les jacinthes et les roses. Au dessin tout autant qu'à la peinture, les fleurs sont particulièrement difficile à rendre : il faut tenir compte de leur délicatesse, de la transparence des pétales, de l'harmonie des formes. Je suis toujours admirative devant des aquarelles florales vraiment réussies. Dans ce domaine, une très grande aquarelliste française a été tout à fait redoutable. Il s'agit de Blanche Odin (1865-1957), dont la vivacité de la palette et l'incroyable maîtrise de l'eau me laissent béate d'admiration. L'intensité de ses couleurs me fait baver d'envie (sans rire, je suis vraiment jalouse quand je vois ça !)...

Roses variées de B. Odin - Musée Salies

Le livre Passion Aquarelle qui présente sa vie et une grande partie de son travail est un vrai bonheur que je recommande inconditionnellement aussi bien aux amateurs d'aquarelle qu'aux amoureux des fleurs.


Rose rouge - Aquarelle Les Arts d'Alexe

A ma petite échelle à moi, j'ai fait quelques essais avec les roses de mon jardin. Bon, mettre ça juste sous un tableau de Blanche Odin, ce n'est sans doute pas l'idée du siècle, parce que la comparaison ne risque pas de jouer en ma faveur. Alors soyez sympa dans votre jugement, d'accord ? Donc un premier essai tout simple à l'aquarelle d'une unique rose rouge a donné ceci :


La critique objective que je suis ne peut s'empêcher de remarquer un manque de légèreté dans le traitement des pétales : si quelqu'un peut me dire comment Melle Odin obtient de telles couleurs en gardant la délicatesse du traitement, je suis preneuse !

Croquis de roses
Encre et aquarelle Les Arts d'Alexe

J'ai aussi réalisé un petit croquis que je trouve assez charmant à l'encre et au crayon aquarelle, à partir des roses de notre jardin en Bretagne.


Roses sur gratte-ciel
Photo Les Arts d'Alexe

Mes essais floraux à l'aquarelle n'ont pas été très assidus, soit en raison de résultats un peu décourageants, soit faute d'intérêt véritable. En fait, les fleurs me paraissent beaucoup plus intéressantes dans la réalité, sauf lorsque l'artiste qui les peint est vraiment excellent. Je crois avoir fait deux ou trois autres tentatives (si je les retrouve, je les mettrai dans la rubrique Retour sur Images) dans ce domaine, mais ce n'est décidément pas ma tasse de thé !
Je préfère finalement le plaisir immédiat de les regarder et de les sentir, voire celui de les photographier pour les garder à la postérité. Juste pour le plaisir, d'ailleurs, je ne résiste pas à l'envie de vous montrer la dernière photo que j'ai réalisée à partir des premières roses du jardin de Cher et Tendre (celles de la terrasse, je ne les coupe pas !). Les prochaines verront leurs pétales utilisées pour la confection d'une délicieuse confiture dont je vous donnerai peut-être la recette dans un prochain message...

Sur cette note fleurie, je vous laisse à votre week-end et retourne au mien.

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !




mercredi 11 mai 2011

Aquarelle, du mouillé et du sec dans les paysages

Il y a de cela un certain nombre d'années, alors que je débutais en aquarelle, nous avons passé nos vacances du côté de Lunel. Souvenirs de flamants roses, de chevaux et... de plages bondées. J'ai pris pas mal de photos de ces fameux petits chevaux blancs et robustes et en ai fait une aquarelle que je partage avec vous aujourd'hui.

Chevaux de Camargue - Aquarelle Les Arts d'Alexe

J'aime beaucoup l'aquarelle, même si ça fait maintenant un moment que je n'y ai pas touché. C'est une technique complexe (parfois agaçante), sans doute plus qu'aucune de celles auxquelles je me suis essayée, mais aux résultats fascinants. On a souvent tendance à considérer cette technique comme fade et systématiquement "mouillée" alors qu'on peut obtenir toutes sortes d'effets, du plus fondu au plus précis.

Quelques précisions sur ces éléments fondamentaux de l'aquarelle : on parle de technique "mouillée" lorsqu'on fait fusionner les couleurs dans l'eau directement sur la feuille. En général, on commence par tremper la feuille (ou les parties de la feuille qu'on veut travailler). Puis on ajoute la couleur, plus ou moins tôt selon l'effet qu'on veut obtenir. Plus la feuille sèche, moins les couleurs vont se diffuser. Le résultat n'est jamais assuré mais la fusion des pigments dans l'eau est toujours intéressante. Quand on pose plusieurs couleurs, simultanément ou non, le mélange se fait directement sur la feuille, dans l'eau.

Au contraire, la technique sèche se rapproche de la gouache : on dépose au pinceau la couleur sur un papier sec. Pas de diffusion. Résultat net et sans bavure.

En général, bien sûr, l'aquarelle est un mélange de techniques, par exemple ici, avec ce coucher de soleil où l'on voit des silhouettes se découper nettement sur un horizon fondu :


Coucher de soleil - Aquarelle Les Arts d'Alexe

J'aurai l'occasion de vous en dire plus sur les techniques et trucs utilisés en aquarelle dans un prochain avenir...

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

lundi 9 mai 2011

Expo General Idea au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris


Haute Culture : General Idea
General Idea au MaM

Autant vous le dire tout de suite : je n'avais jamais entendu parler de General Idea avant d'être invitée à leur expo la semaine dernière. Dommage pour ceux d'entre vous qui espèrent utiliser ce message avant d'y aller : elle s'est terminée le 30 avril. Mais on ne sais jamais : peut-être seront-ils exposés ailleurs prochainement... Donc pour la petite histoire, j'ai eu la chance de faire la visite avec la co-commissaire générale de l'exposition, ce qui a rendu la chose à la fois plus intéressante et plus abordable. Parce que, sans connaissance préalable, General Idea, ça paraît un peu être n'importe quoi ! 



General Idea, c'est un collectif canadien, pionnier de l'art conceptuel, composé de trois artistes (AA Bronson, Felix Partz et Jorge Zontal) qui a oeuvré entre 1969 et 1994 en abordant des thèmes variés et souvent sérieux et profonds sur le mode de la dérision et de la parodie. On y retrouve pêle-mêle un questionnement sur le traitement de l'image, les médias, l'identité de la création et le processus artistique, l'architecture et l'archéologie et, omniprésent, le problème du SIDA.

Des installations étranges, des photos (superbes), des vidéos, des sculptures. On trouve un peu de tout, comme le témoignage d'une époque. Un message intéressant et subversif, coloré, ironique, qui fait s'interroger sur la culture de masse et sur la société qui nous entoure. J'ai particulièrement aimé la sculpture triangulaire qui laisse envisager des interprétations multiples. Quant à la salle réservée au Mondo Cane Kama Sutra, où l'on retrouve encore le triangle avec les fameux caniches, emblème du collectif, c'est un ensemble vraiment inénarrable...


Affiche de l'exposition General Idea au MaM
Portrait des artistes en caniches


Le SIDA infiltre la totalité de l'expo. Il faut rappeler le contexte des années 80. General Idea a été parmi les premiers à s'exprimer sur ce thème, ses membres étant particulièrement touchés par le fléau qui décimait leurs amis et relations. C'est donc un élément très important de l'exposition, qui est traité comme un leitmotiv. A noter d'ailleurs que Felix Partz et Jorge Zontal sont décédés du virus en 1994, date à laquelle le groupe a de fait été dissout. AA Bronson continue de travailler et d'exposer en tant qu'artiste indépendant.
 

Je ne pense pas que je serais allée seule voir cette expo et elle mérite comme je le disais en préambule un accompagnement pour une meilleure compréhension. Mais globalement, j'ai été étonnée et agréablement surprise par ce que j'y ai trouvé. A titre de curiosité, je vous recommande si vous en avez l'occasion de regarder ce que General Idea a fait : c'est varié, souvent esthétique et toujours intellectuellement intéressant.


A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !


mercredi 4 mai 2011

Bons Thés avec Les Arts d'Alexe

Boutique de Thé Cha Yuan
Rien ne remplace un bon thé pour vous donner un coup de fouet, pour vous rafraichir, pour vous réchauffer, pour vous faire tout simplement plaisir. Oui, je suis une adepte du thé à tous moments et dans toutes les situations. Pour tout vous dire, j'en ingurgite chaque jour une quantité industrielle, par doses de 1/2 litre à chaque fois. Après une adolescence portée sur les thés parfumés plutôt fruits, je suis passée à des breuvages plus simples et plus traditionnels. Aujourd'hui, rien ne me fait plus plaisir qu'un bon Darjeeling ou un mélange de thés noirs. Bien sûr, il y a des exceptions à la règles, et un excellent thé parfumé apporte sa dose de plaisir à certains moments de la journée...

Evidemment, quand on aime le thé, on le choisit. Et donc on a ses adresses fétiches. Il y a les valeurs sûres, mais aussi les adresses plus discrètes, celles qu'on partage avec ceux qui aiment. Vous en faites partie ? Alors ce message est pour vous.

Boutique Mariage


Je commencerai par l'incontournable du Parisien amateur de thé, Mariage Frères. Fondée en 1854, la maison commercialise des mélanges de grande qualité qui sont devenus un symbole du thé à la française, luxueux, traditionnel, délicat et raffiné. J'ai appris récemment que la marque avait été rachetée dans les années 80 par un Thailandais. Ce que j'aime chez eux, c'est leurs boutiques au parfum ancien, leurs jolies boites noires laquées et leurs créations originales et variées autour du thé (pains d'épices, chocolats, gelées, biscuits, bougies, etc.). J'ai un gros faible pour leur thé Wedding Impérial, mélange de thés noirs avec un goût chocolaté et caramélisé ainsi que pour leur Rouge Bourbon (rooibos au goût vanillé) et leur grand classique Marco Polo en version thé noir (la version thé vert est vraiment trop light à mon sens). Parmi les thés verts, le Thé des Impressionnistes (jasmin, mauve, lavande et vanille) est très agréable.  En fait, j'achète chez eux essentiellement des boîtes de mousselines (13€ les 30), bien pratiques au bureau. Un peu déçue par leur thé au jasmin et par les Darjeelings que j'ai testés. Il paraît que leurs thé blancs sont excellents mais je n'ai pas essayé. Quant aux prix, ils sont parfois vraiment excessifs, et l'amabilité du personnel est loin d'être acquise ! Si vous voulez tester leurs salons de thé, à votre guise, mais je trouve qu'ils sont victimes de leur succès : chers, bondés et passablement désagréables. Dommage !

 
Fleurs de thé

Théière et Fleurs de théPour mes thés favoris, mes thés "natures", j'ai choisi une boutique à... Lyon (ben oui, on fait dans l'originalité, je vous avais prévenus !). J'ai connu Cha Yuan grâce à une collègue de travail et je suis restée fidèle. Ca fait maintenant 10 ans que je passe ma (grosse) commande annuelle. Toujours les mêmes thés ou à peu près : le Darjeeling Makaibari (extra l'après-midi), un Brunch, mélange anglais de thés noirs, le Grand Yunan Impérial (thé noir chinois très parfumé le Grand Jasmin Yin Hao et leur super thé orange chocolat, nommé Amazon. Inconditionnelle, je suis... J'achète d'autres thés chaque fois, histoire de tester, et je suis toujours contente, mais je reviens néanmoins à mes chouchous. La dernière fois, j'ai même acheté des thés en forme de fleur, qui s'épanouissent dans la tasse : c'est un peu magique et ça fait son petit effet quand vous avez des invités ! J'adore leur site internet. Avantage, vous pouvez commander de petites quantités pour goûter de nouvelles saveurs. Et il y a plein d'accessoires et de gourmandises à découvrir. Vous apprenez plein de choses sur le thé et la tentation de tout acheter est grande... Malheureusement, cette marque boude Paris et le seul endroit où vous pourrez tester leurs produits est le Salon de thé 1 rue Scribe dans le 9ème. Pas de chance...

Pour les adresses de ces deux marques, je vous laisse vous reporter à leur site internet respectif où vous pourrez trouver celle qui se trouve le plus près de chez vous. Et puis sinon, rien ne vous empêche de commander directement par correspondance, comme moi...

Je vous souhaite une bonne dégustation et un bon thé.
A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

lundi 2 mai 2011

Ils ont des chapeaux ronds, vivent les...

...Bigoudènes qui les accompagnent.

Ca fait un moment que je ne vous ai posté une vraie oeuvre. Alors aujourd'hui, sans lésiner je vais vous en mettre deux ! Une Bigoudène à l'encre sépia et une autre Bigoudène réalisée à l'acrylique sur carton toilé. En fait, vous le savez ou vous ne le savez pas, la Bigoudène (cliquez, c'est vraiment super !) est le nom de la haute coiffe portée par les Bretonnes du Pays Bigouden, qui couvre un territoire très restreint constitué en gros par la Pointe de Penmarc'h jusqu'à Pont l'Abbé dans les terres. Une région sèche battue par les vents, à l'origine très pauvre, qui vit aujourd'hui de la pêche (avec les ports du Guilvinec et de Saint-Guénolé) et du tourisme (un peu trop, mais bon...).


Grand-mère bigoudène
Encre sépia Les Arts d'Alexe

Les Bigoudènes (par extension, les femmes qui portent cette coiffe) se font aujourd'hui bien rares et il n'y a plus que dans les pubs à la télé qu'on en voit régulièrement. Tipiak fait d'ailleurs son beurre sur ce qui devient de plus en plus rare : la mémé à coiffe. A Penmarc'h, les vieilles dames qui se promènent en costume traditionnel ne sont plus légion. Quand j'étais petite, c'était pourtant la norme et - croyez-moi ! - je ne suis pas si canonique que ça ;o) Dans mon coin de Bretagne, la tradition était bien vivante, les personnes ne parlant que le breton n'étaient pas si rares et l'image d'Epinal de la Bigoudène à vélo était tout ce qu'il y a de plus réelle.

Alors voici quelques vestiges de cette tradition qui se perd : la grand-mère qui fait du picot (aussi appelée "dentelle d'Irlande", un travail au crochet tout à fait magnifique qui, lui aussi, est en train de disparaître de la région, faute de petites mains patientes). J'ai traité ce dessin de plusieurs façons différentes, au crayon noir, à l'encre et aquarelle et finalement, celui que je préfère, à l'encre sépia, juste en lignes, presque inachevé...


Bigoudène à vélo d'après B. Morinay
Acrylique Les Arts d'Alexe

La seconde Bigoudène que je vous présente aujourd'hui est une copie réinterprétée d'une toile de Morinay, peintre breton dont je vous ai déjà parlé ici. Les couleurs sont plus franches que l'original et mon tableau comporte des reliefs (ce qu'on ne voit pas vraiment sur cette photo, je vous l'accorde). Je me suis vraiment amusée avec le couteau que je venais d'acquérir pour l'occasion !

Superbigou T2
Je ne peux pas terminer ce message sans vous parler des Bigoudènes qui ont remporté un grand succès (dommage que les vraies aient toutes dépassé allègrement les 80 ans et ne soient pas capables d'en profiter):

- la star de la BD bretonne, j'ai nommé Superbigou, de Pierre Stefan, qui vous emmène dans des aventures délirantes sur trois albums moitié breton moitié français parus dans les années 80 ;


Mam_Goudig
Mam'Bigou

- et surtout celles que vous connaissez tous, qu'on voit partout en Bretagne (même en dehors du pays Bigouden), la fameuse Mam'Goudig, de Jean-Paul David, que l'on trouve à toutes les sauces, de la plus innocente à la plus trash...

Et enfin, comme il est indéniable que moins il reste de vraies bigoudènes, et plus elles deviennent l'image de marque de la Bretagne toute entière, une petite sélections d'images trouvées sur internet...

Vous pensiez que toutes les Bigoudènes étaient grosses et moches ? Vous vous mettiez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude : la preuve par l'image avec les Bigoud'up de Thierry Fagot:

                                                             Bigoud_up_04Bigoud_up_03

Bigoud_up_01
Bigoud'up !
 

Et que dire de cette réinterprétation du costume par Gauthier ? Ah, la tradition...

La Bigoudène de JP Gauthier en 2006
Cette fois, je me suis lâchée sur les photos, mais ça valait le coup : plutôt sexy, tout ça, non ?

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !