mercredi 2 novembre 2011

Antimanuel de littérature par François Bégaudeau

J'ai eu ma période vampires en tous genres (voir ici)... et on pourrait croire que pour compenser, j'ai désormais une période livres super-sérieux (voir ). Foin de tout cela, chers amis : en fait, je ne vous raconte que ce que je veux bien vous dire ;o) et, pour ne rien vous cacher, je cours plusieurs livres à la fois. Donc -oui, je sais, j'abuse de ces "donc" qui ne devraient pas se voir, mais je les aime bien... chacun ses petits défauts ! - donc, disais-je, pour vous donner un exemple, en ce moment, je lis simultanément un policier en anglais (Soul Identity, boff), un roman historique en espagnol (de Matilde Asensis, sympa) et... le fameux Antimanuel de Littérature de François Bégodeau dont je suis censée vous parler ici.

Bégodeau, vous le connaissez sûrement grâce à son Entre les murs, qui a donné lieu à un film dans lequel il jouait son propre rôle de prof de français. Un joli succès en salle qui s'est traduit par un beau succès de librairie -ou l'inverse, mais j'en doute. Le livre n'est pas mal et pose déjà la question de ce qu'est la littérature et de comment l'enseigner (ou même s'il faut l'enseigner, et là, nous ne sommes pas forcément d'accord).

Antimanuel de littérature
Dans son Antimanuel, Bégodeau va plus loin. Bien obligé : cette fois, c'est un vrai essai, pas un vulgaire roman ;o) ! Et le but du jeu, dans cette collection, c'est bien de prendre le contre-courant des poncifs habituels. Résultat ? C'est passionnant. C'est drôle (parfois un brin énervant dans son parti-pris d'écrire à la djeun' mais ça fait partie du personnage et aussi du plaisir de le lire). C'est subversif. Et c'est brillant. Une réflexion anticonformiste sur la littérature. Des perspectives sur l'écrivain et la littérature intéressantes. Un ton provoc mais qui s'appuie sur des connaissances littéraires parfois un peu trop vastes et approfondies pour la pauvre lectrice que je suis... Un choix des textes et des images tout à fait innovant et en parfaite adéquation avec son discours, à la fois classique et moderne. Sur le fond, on n'est pas toujours d'accord (moi, désolée, je préférerai toujours Racine à Didier Wampas et je ne les mets VRAIMENT pas au même niveau) mais après tout, c'est bien d'un livre polémique que l'on parle...Sur la forme, on peut s'agacer du style parfois pompeusement confus... ou confusément pompeux ?... ou à d'autres moments excessivement banlieusard, mais le mélange des genres a son charme.

Pour conclure, l'Antimanuel de Littérature est un bouquin ambitieux, cultivé, instructif et un brin délirant. Un bon mix. Je prends !

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

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