mercredi 11 janvier 2012

Ma Vénus de Milo

venus
La Vénus du Louvre
 Il y a de cela quelques mois, je vous ai mis ici un extrait d'une histoire de lutin que j'avais écrite pour Fifille lorsqu'elle n'était qu'un petit bout de chou. Fifille a grandi et mes histoires avec elle. Alors qu'elle était en école primaire, j'ai écrit une nouvelle histoire pour l'intéresser à l'Art et à l'Histoire. J'ai pris pour modèle la célèbre Vénus de Milo installée au Louvre, qui m'a servie de prétexte pour présenter la Grèce antique et la sculpture. Par des notes de bas de page que j'espère amusantes, ceux et celles qui le souhaitent pourront en connaître un peu plus...

Voici donc le premier chapitre du Mystère de la Vénus. Vous trouverez le second dans un prochain message. Pour ceux que cela intéresse, je propose de vendre ce livre qui fait environ 120 pages (A4) sous forme de pdf pour le prix modique de 6 €. Avis aux amateurs : qu'ils m'envoient un message avec leur adresse e-mail et je leur donnerai le processus à suivre ! Et s'il vous plaît, évitez de l'envoyer gratuitement à la terre entière : vu le temps que j'ai passé à me documenter et à l'écrire, j'aimerais autant en profiter un peu ;o)...

CHAPITRE 1 – La Vénus du Louvre


-          Encore ? s’écria Arthur avec une touche de désespoir. Mais Maman ! Raff et moi, on voulait aller voir les derniers jeux vidéo sortis chez Game Over ! Ca fait des jours qu’on en parle !

Malheureusement, sa mère avait pris sa décision et Arthur savait que la bataille était perdue d’avance. Depuis qu’elle avait vu les résultats dramatiques des jumeaux Arthur et Charlotte en cours d’Arts Plastiques, Madame Durieux avait pris les choses en main. Depuis un mois, chaque samedi après-midi, elle les emmenait visiter un musée parisien. Au programme : histoire de l’art et dessin d’une œuvre au choix.

Arthur avait tout essayé pour la décourager : traîner les pieds, râler tout le long du chemin, dessiner la pire horreur qu’il ait pu trouver, mais sa mère restait inébranlable. Il avait même tenté le coup de la grippe avec fièvre de cheval, mais elle n’avait pas été dupe. Il faut dire qu’avec le temps magnifique qu’il faisait à Paris en ce mois de juin, c’était difficile à croire…

En fait, Madame Durieux leur avait annoncé qu’elle leur rentrerait les bases d’une culture artistique dans le crâne, avec ou sans leur consentement ! Et elle s’y employait avec toute sa vigueur coutumière, au grand désespoir de ses deux enfants.

Charlotte, résignée, sortait déjà de sa chambre, son carton à dessin et sa boîte de crayons à la main. Avec un profond soupir, Arthur ferma sa bande dessinée de science-fiction, se leva du canapé et partit chercher son propre attirail dans la pagaille de la sienne.

Charlotte attendait son frère « aîné » (il avait quelques minutes de plus qu’elle) en faisant le compte de leurs dernières visites : le premier musée avait été celui de Saint Germain en Laye. « Logique, avait dit Maman, il vaut mieux commencer par la Préhistoire; au moins, vous ne confondrez plus Lascaux avec une marque de vêtements ! » ; ensuite, il y avait eu le Musée de l’Homme, à Paris, et Charlotte devait avouer qu’elle avait bien aimé s’y promener. En revanche, son dessin du serpent à plume ressemblait à tout sauf à la magnifique peinture qu’elle souhaitait reproduire… Et finalement, la semaine dernière, ils avaient visité le vieux Louvre, là où se trouvaient les murs d’origine. Charlotte aurait préféré la section égyptienne, mais Maman avait dit qu’elle réserverait ça pour un jour où Arthur serait plus attentif. Comme si ce jour était susceptible d’arriver…

Arthur rejoignit enfin sa soeur, le regard furieux et les cheveux en bataille. Il était aussi blond que Charlotte était brune, ce qui suscitait toujours la surprise. Mais ils avaient en commun les mêmes yeux de chat d’un joli vert doré, et des taches de rousseur sur le nez et le haut des pommettes qui faisaient un peu moins l’unanimité, du moins chez leurs camarades. Charlotte, malgré tout ce que pouvait dire son frère, l’avait récemment dépassé d’un centimètre, ce qui lui permettait de le prendre de haut et de le faire tourner en bourrique ! Bref, les jumeaux se chamaillaient en permanence mais s’adoraient tout autant.

-          Bien, tout le monde est prêt ? Arthur, tu n’as pas oublié ta gomme comme la dernière fois, n’est-ce pas ?

Arthur, mortifié au souvenir de la pièce de monnaie antique à la forme étrange qu’il n’avait pu effacer avant de subir les moqueries de sa soeur, marmonna un « non » indistinct qui contenta pourtant Madame Durieux. Elle contempla d’un air découragé la tenue des jumeaux : t-shirt trop grand dépassant du pantalon et jeans aux coloris étranges ; sac à dos négligemment jeté sur l’épaule. Son regard s’arrêta un instant sur les baskets hors de prix de son fils dont les lacets étaient savamment défaits, elle poussa un soupir à fendre l’âme mais ne fit aucun commentaire.

-          Très bien, alors allons-y ! Au programme aujourd’hui : retour au Louvre, mais cette fois, nous étudierons les antiquités grecques et plus particulièrement les statues. Vous allez voir : c’est gé-nial ! Allez, soyez donc beaux joueurs : ces visites vous plaisent bien finalement, non ?

Arthur fit la grimace et Charlotte leva les yeux au ciel, mais quand ils virent l’air parfaitement innocent de leur mère, ils ne purent s’empêcher d’éclater de rire.

La mère des jumeaux adorait l’Art, sous toutes ses formes. Elle peignait en amateur et s’essayait régulièrement à de nouvelles techniques avec plus ou moins de succès. Son enthousiasme était communicatif, si bien que Charlotte et Arthur se mirent bientôt en route en discutant plus joyeusement qu’ils ne l’auraient pensé quelques minutes plus tôt.


***********

Pyramide du Louvre

La « Pyramide du Louvre, œuvre de l’architecte Pei » : c’était écrit dans le mini guide de Paris que Charlotte transportait toujours dans son sac à dos au cas où elle se perdrait. En plus, elle pouvait ressortir mine de rien une petite chose qui laissait parfois ses copines bouches bées devant l’étendue de ses connaissances !

En fait, Charlotte aurait bien aimé s’arrêter à cet endroit : rien de plus facile ni de plus rapide à reproduire qu’une pyramide ! En plus, ils avaient appris à les dessiner en cours de maths pendant l’année. Sans grande conviction, elle se tourna vers sa mère :

-          Dis maman, on pourrait peut-être changer de programme : il fait beau et la pyramide aussi est une œuvre d’art, non ? En plus, les pyramides étaient au programme du cours de math et les Egyptiens à celui d’Histoire. On pourrait faire d’une pierre 3 coups !

Arthur lui lança un regard reconnaissant. Les pyramides, surtout par ce temps magnifique, c’était plutôt une chouette idée… En tout cas, meilleure que de s’enfermer pour dessiner des Dieux drapés de toges et ça sans le moindre doute !

Le problème, c’était bien évidemment que leur mère était d’un genre têtu, un peu idée-fixe sur les bords même, se disaient entre eux Arthur et Charlotte. Bref, quand elle avait une idée en tête, il était difficile, voire impossible de l’en déloger.

-          Très franchement, je n’ai rien contre l’Art Moderne, mais ne comparons pas cette Pyramide avec la Statuaire Grecque ! dit-elle d’un ton qui n’admettait pas la contradiction.

En voyant la foule s’agglutiner devant l’entrée de la Pyramide, Arthur et Charlotte connurent un dernier instant d’espoir : qui serait assez fou pour faire 2 heures de queue dans le seul but de faire dessiner à deux malheureux adolescents une Athéna quelconque ?... Mais leur mère avait décidément réponse à tout et sortit d’un air triomphant 3 tickets de son grand sac fourre-tout.

Arthur se demandait parfois si, comme dans Mary Poppins, ce sac n’était pas issu d’une quelconque sorcellerie : il contenait un tel bric-à-brac qu’il n’aurait pas été surpris d’en voir surgir un portemanteau avec un chapeau crochu accroché dessus !

-          Heureusement que je pense à tout ! s’exclama Madame Durieux d’un air guilleret. J’ai préacheté les billets sur internet. Donc, pas de queue pour nous !

-          Tu es si prévoyante, maman ! lui jeta Charlotte d’un air morne, l’œil en coin.

-          Je prends ça comme un compliment, ma chérie ! répondit celle-ci.

En quelques minutes, la petite famille dépassa la foule immobile, se retrouva sous l’immense pyramide, emprunta l’escalator de l’aile Sully pour accéder au premier étage et prit le chemin tortueux menant à la partie du musée consacrée à l’art gréco-romain. Madame Durieux se repérait sans hésitation dans le dédale d’escaliers et de couloirs et les conduisit bien vite au cœur du sujet : une immense galerie dont les riches corniches blanches surmontaient des murs tapissés de marbre rouge et gris. Partout où l’œil se posait, il y trouvait des statues de faunes, de dieux ou de déesses, petites ou grandioses, délicates ou plus grossières, la plupart en marbre précieux ou en bronze travaillé.

Charlotte s’arrêta un moment devant une superbe Aphrodite allongée mais la statue était bien trop difficile à dessiner. Tout au fond de la galerie, son regard se posa quelques instants sur un jeune homme de dos, aux cheveux d’un blond extraordinaire, qui semblait en grande conversation avec une gigantesque statue de la muse Melpomène[1], ce qui fit sourire l’adolescente.

Charlotte et Arthur, sous le regard vigilant de leur mère, passaient d’une statue à l’autre sans parvenir à faire leur choix pour le sujet de leur dessin. Les formes étaient si compliquées, les poses et les perspectives si difficiles à rendre ! Arthur se disait que la reproduction de cette malheureuse pièce de monnaie du Louvre Médiéval, qui lui avait donné tant de fil à retordre, était une partie de plaisir auprès de ce qui l’attendait aujourd’hui… Soudain, une exclamation étonnée les fit se retourner.

-          Tiens, on dirait que maman a retrouvé quelqu’un avec qui partager sa passion de l’Art Grec ! dit Charlotte, amusée.

En effet, Madame Durieux faisait maintenant la bise à une jeune femme en uniforme à qui la chevelure soigneusement tirée en un chignon sévère donnait au moins 10 ans de plus que son âge. De petites lunettes rondes achevaient le tableau de la vieille tante revêche ! Il s’agissait certainement d’une des gardiennes du Musée, habituées à courir derrière les touristes aux mains un peu trop attirées par les œuvres d’art. Madame Durieux, avec sa longue chevelure brune et bouclée et sa tenue décontractée paraissait sortir d’un autre monde. Mais les deux jeunes femmes semblaient bien se connaître et, très vite, leur mère s’assit à côté de l’inconnue et se mit à discuter avec force gestes, tout en jetant régulièrement un œil amusé sur les recherches pour le moment infructueuses de ses enfants.

-          Tant mieux : elle va se détendre un peu et moins nous surveiller… souffla Arthur. Bon, je vais aller faire un tour à côté : il y aura peut-être un truc plus simple à dessiner, soupira-t-il avec espoir.

Et il disparut par une des nombreuses ouvertures pour reparaître presque aussitôt par une autre, un sourire malicieux aux lèvres.

-          Charlotte, viens voir : je crois que j’ai trouvé la perle rare !

En effet, au fond du couloir longeant la grande salle, trônait, au centre d’une sorte de rotonde, la pièce majeure de l’exposition, une oeuvre qui semblait attirer tous les regards : la Vénus de Milo.

Cependant, loin de la renommée de la statue, ce qui intéressait le plus Arthur était un fait particulièrement intéressant : la Vénus[2] n’avait pas de bras, ce qu’il s’empressa de faire remarquer à sa sœur.

-          Charlotte, regarde un peu : non seulement elle pose sans chichi, mais en plus elle est manchote ! Imagine : pas de bras ni de mains compliqués à dessiner. Bon, ce qui ne gâche rien, elle est plutôt canon, la demoiselle, non ?

Charlotte tournait autour de la statue, tête levée, ses longs cheveux bruns lui battant le dos. Le marbre était magnifique, si pur qu’il faisait penser à la peau délicate d’une princesse. La statue était très grande, sûrement plus de 2 mètres, mais en s’éloignant un peu, on pourrait sans doute la dessiner sans trop de problème. Ils avaient intérêt à profiter de l’heure creuse où les touristes partaient déjeuner. Ensuite, il serait sans doute bien difficile de voir quoi que ce soit !

D’ailleurs, Arthur s’était déjà installé dans un coin et commençait en tirant la langue à crayonner les contours de son sujet. La gomme dans une main, le crayon dans l’autre, il commençait déjà à s’énerver. Charlotte s’installa près de lui, prit son matériel, mit ses lunettes à monture rayées jaune et vert – qui selon son frère lui donnaient un air de serpent ou de grenouille, suivant son humeur - et commença son propre croquis.

-          Bon sang, comment peut-on être aussi immobile et si difficile à reproduire ? jura Arthur en gommant de plus belle la tête de son dessin… Oh non !... J’ai fait un trou dans le papier, je n’ai plus qu’à recommencer… C’est vraiment trop injuste !

-          Fais voir, dit Charlotte. Dommage, c’était pourtant bien parti ! La mienne a un gros nez et…

-          Et tu lui as fait un œil de travers ! Tu veux ma gomme ? demanda Arthur en se moquant.

-          Si tu continue, c’est toi qui va avoir un œil de travers… et noir en prime ! réplique Charlotte en gommant rageusement le nez difforme de sa Vénus.

-          Elle est magnifique, non ? Vous savez, de toute façon, son nez n’est pas d’origine[3]… Le vrai était bien plus beau…

La voix fit sursauter les deux adolescents qui se retournèrent brutalement. Un jeune homme d’une beauté rayonnante (du moins, c’est ce que se dit Charlotte), un étudiant sans doute à en croire son âge et ses vêtements, était assis dans le renfoncement d’une colonne. Un carnet de dessin à la main, il semblait fasciné par la déesse. Des cheveux dorés bouclés retombaient souplement sur son front et ses yeux sombres, extraordinaires, semblaient évaluer chaque détail de la statue. Il avait un visage très classique, on aurait même pu dire parfait.

Charlotte reconnut l’étranger qui parlait à la Muse de pierre quelques instants plus tôt et se dit qu’il aurait lui-même pu poser pour l’une de ces superbes sculptures grecques, de l’autre côté du mur. Discrètement, elle ôta ses lunettes et les mit dans sa poche : inutile de ressembler à un reptile lorsqu’on rencontre le plus bel homme de la Terre !

« Il est un peu timbré avec ses histoires de nez, mais ses croquis sont vraiment trop géniaux », se dit Arthur qui tenta tant bien que mal de cacher sa feuille de papier.

-          C’est sûr, elle est carrément top, cette statue, commença-t-il pour engager la conversation. Dommage qu’elle ait perdu ses bras : elle devait quand même être mieux avec…

Le jeune homme lui lança un étrange regard, mais Arthur ne se démonta pas pour si peu.

-          Enfin bon, c’est vrai qu’elle est aussi très correcte comme ça ! Au fait, vous pourriez peut-être nous aider pour le dessin. On manque un peu de…

-          Talent…  ajouta sa sœur.

Et elle rougit comme un coquelicot sous le regard amusé de l’étudiant. Le jeune homme se pencha sur leurs œuvres et fit une grimace sans équivoque.

-          Peut-être auriez-vous en effet besoin d’un petit coup de main d’Apollon! dit-il joyeusement. Connaissez-vous la déesse qui se trouve devant nous ?

Et de nouveau son regard fut comme happé par celui de la statue.

-          Hum, hum, et bien il s’agit de la fameuse Vénus de Milo, commença doctement Arthur, originaire de Grèce et qu’un type a retrouvé en creusant un trou. D’ailleurs, il devait s’appeler Milo, ce bonhomme et c’est pour ça que la statue porte son nom, ajouta-t-il, essayant de faire ressurgir le vague souvenir d’un reportage passé à la télévision quelques mois plus tôt dans une émission pour ado.

-          Mais non, Arthur, il ne s’appelait pas Milo, l’homme qui l’a retrouvée. Milo, c’est sûrement le nom du sculpteur ! précisa Charlotte qui souhaitait impressionner le bel étudiant.

-          Je crains que vous ne vous trompiez tous les deux. D’abord, il n’est absolument pas sûr qu’il s’agisse d’Aphrodite (et non Vénus, puisque, quoi qu’il en soit, cette déesse est grecque et non romaine). Ce pourrait tout à fait être une autre déesse, tout aussi magnifique mais moins célèbre, non ? Quant à son sculpteur, il est aujourd’hui inconnu.
Et si elle a bien été retrouvée par un paysan à proximité de son champ (au fait, il s’appelait Yorgos), elle doit en réalité son nom à celui de l’île grecque où il l’a découverte, Milo, le nom en grec moderne de l’île anciennement appelée Mélos. C’est tout ce que l’on sait de cette statue, c’est donc bien peu, mais des légendes courent. On dit que son auteur serait tombé amoureux d’elle et que… Mais je vous ennuie avec mes histoires ! Laissez-moi plutôt vous aider dans votre dessin.

Le jeune homme fouilla dans son grand sac (le même genre de sac que celui de maman, pensa Arthur) et en ressortit une boîte de longs bâtons de fusain qu’il offrit aux deux adolescents.

-          Prenez ces fusains, c’est un cadeau ! Concentrez-vous sur la Déesse que vous devez reproduire et fermez les yeux. Lorsque vous les ouvrirez, vous verrez : Apollon[4] veillera sur votre épaule ! Puissent les Muses vous inspirer et la Vérité se révéler.

« Comme il parle de façon romantique et poétique, ce garçon », se dit Charlotte, conquise, en prenant délicatement le fusain et en se pliant aux demandes de l’étudiant pour lui faire plaisir, bien que ne croyant pas trop aux miracles.

« Il parle vraiment de façon bizarre et grotesque, ce type », se dit Arthur, amusé, en prenant à pleine main le fusain et en se disant qu’il n’avait de toute façon plus rien à perdre, son dessin étant fichu.

L’étudiant les observait, un sourire en coin, un sourire bien étrange à vrai dire, comme s’il s’apprêtait à leur jouer un bon tour.

Les deux adolescents n’eurent pas le temps de se poser plus de questions car à l’instant même où ils fermèrent les yeux, un tourbillon s’empara d’eux et ils perdirent connaissance.




[1] Melpomène :  l’une des 9 sœurs, inspiratrices (muses) des artistes. Il y avait Clio, la muse de l’Histoire (qui aurait dû donner un coup de main à nos 2 amis), Calliope, celle de la poésie lyrique (la maman des sirènes), Erato pour la musique et la poésie amoureuse (d’ailleurs, une maison de disques célèbre s’en est inspirée), Euterpe, le reine des fêtes ; Polymnie est moins connue puisqu’elle s’occupe des hymnes et de la pantomime, pas franchement à la mode aujourd’hui ; Terpsichore est la muse de la danse, Thalie celle de la comédie ; Uranie est chargée de l’astronomie (d’ailleurs, Uranus, ça vous dit peut-être quelque chose ?...) et enfin Melpomène, la colossale jeune fille en pierre de notre histoire, est la muse de la tragédie. Souhaitons donc qu’elle épargne nos héros !
[2] Vénus : est-il utile de la présenter ? Enfin, pour ceux qui ont totalement oubliés leurs cours d’Histoire, Vénus (Aphrodite chez les Grecs) est la Déesse de la Beauté et de l’Amour. Elle est surtout célèbre pour être l’épouse du plus laid des Dieux, Héphaïstos (Dieu de la forge et des métaux) et pour avoir été à l’origine d’une des plus célèbres guerres de l’Antiquité, celle de Troie, en faisant miroiter l’amour de la plus belle des femmes au pauvre Pâris s’il acceptait de dire qu’elle était la plus belle des déesses… Or, cette femme-là, Hélène, était déjà mariée et son mari ne voulait pas du tout la laisser partir… Pas très correcte, Vénus, non ?
[3] C’est tout à fait vrai ! Son nez, son gros orteil et sa lèvre inférieure ont été refaits : chirurgie esthétique avant l’heure… En revanche, pour les bras, personne n’arrivant à se décider sur leur position, il a été décidé de la laisser sans, ce qui rajoute au mystère : que faisait-elle donc de ses dix doigts ???
[4] Apollon était un Dieu plein de charme qui subjuguait toutes les jeunes filles. D’ailleurs, ne dit-on pas aujourd’hui d’un type sublime qu’il est un « apollon » ? Mis à part ce petit défaut (qui n’en a pas ?), il était le Dieu de la lumière solaire, des arts (donc un copain des Muses), des prophéties (avec la fameuse Pythie de Delphes qui était censée répondre aux questions des hommes sous forme d’énigmes) et de la Vérité, sans compter tout un tas d’autres choses. On dit aussi qu’il était cruel et qu’il était le Dieu des Châtiments fulgurants. Accessoirement, il a protégé Ulysse pendant sa longue promenade en mer. Enfin, ce beau jeune Dieu était un sportif accompli qui aurait d’ailleurs gagné les premiers jeux olympiques. Mesdemoiselles, je vous comprends !...

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