mardi 19 avril 2011

Pour les hispanisants, La Lapida Templaria de Juan Eslava Galan

Je viens de le terminer et, pour ceux qui parlent (ou baragouinent comme moi) l'espagnol, c'est vraiment un bon bouquin, très érudit, écrit par un docteur en lettres et philosophie, Juan Eslava Galan (alias Nicholas Wilcox). Ses livres ont d'ailleurs remporté tout un tas de prix en Espagne et il est particulièrement reconnu pour son travail sur les Templiers et la Cabale. Après la déception provoquée par Le Livre sans Nom, La Lapida Templaria m'a emballée dès la première page. Un vrai bon bouquin que je recommande sans hésitation ! D'ailleurs, je l'ai déjà prêté, c'est pour vous dire...


LIBROS - LA LAPIDA TEMPLARIA
Un livre, un double-auteur...

Dans ce roman très bien documenté, on part avec un ancien curé à la recherche d'une mystérieuse pierre qui cache la clé chiffrée de la création du monde. Plusieurs factions ennemies sont à sa recherche, dont une loge maçonnique, les services secrets du Vatican et ceux d'Israël. On y croise des mafieux, un narcotrafiquant folklorique, des cardinaux de la curie de Rome, des assassins, un ex-agent du KGB sans compter d'autres personnages tout aussi croustillants, toujours campés avec justesse et intelligence. Notre curé défroqué fait équipe avec une archiviste un peu alcoolo et un professeur spécialisé en histoire et se retrouve impliqué dans une aventure trépidante dont on veut absolument connaître le dénouement.

Un pavé de 700 pages mené tambour battant où l'on apprend plein de choses sur l'Histoire du monde judéo-chrétien et sur un univers assez secret. Un peu dans la veine d'un Dan Brown et de son Da Vinci Code (écrit avant, en 1996, donc on se demande si Dan Brown parle espagnol ;o)...), mais sans doute moins médiatique : la Table de Salomon est sans contexte plus obscure que La Cène de Léonard... Un seul défaut : la tendance de l'auteur à partir dans de longues digressions parfois un peu pesantes (personne n'est parfait). On voit qu'il maîtrise bien son sujet et se laisse parfois emporter par un besoin didactique de tout expliquer !

Pour ceux qui connaissent les villes parcourues par notre enquêteur, c'est un délice de reconnaître les lieux minutieusement décrits. Juan Eslava Galan nous fait voyager, rencontrer des hommes et des femmes plus vrais que nature, fait semblant de nous perdre dans des détails sans importance qui reviennent nous frapper au moment le plus inattendu. D'ailleurs, ceux qui n'apprécient pas les descriptions peuvent passer leur chemin : ce livre n'est pas pour eux :o) !!!

Un livre fouillé, brillant et passionnant. On aimerait qu'il soit traduit en français, ce qui n'est malheureusement pas le cas...

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !

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