Bonne et Heureuse Année 2013 !
Après le fameux coup du 12h12 le 12/12/12, c'est fini, on a dépassé le dernier nombre avec lequel jouer, c'est un peu dommage :o( Mais au moins, on a raté la fin du monde, et ça, personne de va s'en plaindre !
Les Heures d'Adélaïde de Savoie |
Bien, autant vous le dire tout de suite : vous n'aurez pas ma recette de la fameuse bûche de Noël traditionnelle maison, recette familiale et secrète. De toute façon, Noël est passé, donc je me doute que vous vous en fichez... En revanche, pour bien commencer cette année, je vais partager avec vous celle de ma galette des rois super simple et super bonne. Hélas pas super diététique mais que celui ou celle qui connaît la recette de la galette à la frangipane light me contacte immédiatement !
Le gâteau des rois - Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) |
Si j'en crois l'inévitable Wikipédia, (à qui j'ai versé mon obole pour tout ce que j'y apprends) l'origine de la galette des rois remonterait aux Romains, qui nommaient dans chaque foyer durant les Saturnales un esclave qui devenait roi d'un jour. Après avoir exaucé ses voeux (comme par exemple donner des ordres à ses maîtres!) le malheureux était proprement mis à mort, histoire de ne pas encourager les mauvaises habitudes, ou bien réintégré dans ses basses fonctions. Déjà à l'époque, c'est l'esclave le plus jeune qui passait sous la table pour "tirer le roi" en attribuant à chacun une part du gâteau. La tradition a perduré et on peut lire que nos bons rois eux-mêmes se sont bien amusés avec elle. Pendant la révolution, on voulut l'interdire, puis lui donner le doux nom de Galette de l'Egalité, mais notre bonne galette des rois a fini par triompher de tous les idiots.
La Fête des Rois - Jacob Jordaen (1593-1678) |
En France, à l'origine, la galette des rois était une simple pâte feuilletée dorée au four que l'on mangeait avec des confitures. Quand on a commencé à la fourrer, on a utilisé des préparations à base de fruits, de crèmes, et bien sûr de frangipane. A noter que, suivant les régions, la galette en question porte différents noms et se présente de façon différente, l'unique point commun restant... la fève.
Chaque année, les chefs de Ladurée, Lenôtre ou Pierre Hermé pour ne citer qu'eux, nous proposent des galettes exotiques tout à fait tentantes. Je conviens bien volontiers qu'elles sont souvent excellentes (et à des prix exorbitant, n'oublions pas de le préciser tout de même). Quoi qu'il en soit, je dois vous avouer qu'elles ne seront jamais pour moi de vraies Galettes de Rois. Parce que la Galette des Rois, la seule et l'unique, c'est... une galette à la frangipane, na !
Aussi étonnant que cela paraisse, la galette a inspiré les peintres autant que les cuisiniers. Jordaens, le successeur de Rubens, a ainsi peint près d'une demi-douzaine de tableaux sur ce thème, profitant de l'occasion pour dénoncer la trivialité et les plaisirs de la chair...
Bien, maintenant que je vous ai raconté toutes ces histoires et montré que la galette a aussi laisé sa trace dans la peinture, passons aux choses sérieuses : la recette !
Important : les ingrédients. Si, comme moi, vous n'avez pas l'intention de passer trois heures à réaliser votre pâte feuilletée maison (mais après tout, si ça vous amuse, allez-y !), autant choisir LA bonne pâte industrielle. Et moi, après de nombreux essais malheureusement décevants, j'ai fini par porter mon choix sur la pâte surgelée pré-roulée Picard. Elle est assez épaisse et elle gonfle bien, avec un vrai feuilleté. J'aurais bien essayé la pâte vendue par G. Detout, mais elle est vendue en bloc de 3kilos et je ne fais pas une utilisation aussi intense de ce genre de produit... surtout s'il ne répond pas à mes attentes. Que ceux/celles qui ont essayé laissent leur avis svp, on ne sait jamais :o)
La galette du Café Pouchkine - vous pouvez toujours tenter la décoration! |
Ingrédients pour une belle galette (autant vous prévenir, la garniture est généreuse):
2 pâtes feuilletées Picard pré-décongelées (500g)
125g de poudre d'amande
50g de beurre mou
75g + 2 cuillères à soupe de sucre
1 1/2 cuillère à soupe de farine
1 sachet de sucre vanillé
2 oeufs + 1 jaune
1 1/2 cuillère à soupe de farine
1 sachet de sucre vanillé
2 oeufs + 1 jaune
100ml de lait
2 cuillères à soupe de crème
extrait d'amande amère
1 cuillère à soupe de liqueur d'Amaretto di Sarono (en option)
Ah, et puis y'a la fève, of course !!! Sans oublier la couronne...
Préchauffer le four à 210°C.
Préchauffer le four à 210°C.
Préparer tout d'abord une crème pâtissière en mélangeant 2CS rases de sucres, 1 1/2 CS de farine, 1 oeuf et 1 sachet de sucre vanillé. Ajouter 100ml de lait et faire chauffer jusqu'à épaississement. Laisser refroidir.
Etaler les deux ronds de pâtes et piquer le premier avec une fourchette. NE PAS OUBLIER DE METTRE LA FEVE !!!
Mélanger la poudre d'amande, le sucre, 1 oeuf, le beurre, la crème et quelques gouttes d'extrait d'amande amère. Ajouter la liqueur si vous le souhaitez (moi, j'aime bien !). Mélanger avec la crème pâtissière et étaler sur le rond de pâte, en laissant un bon centimètre sur les bords. Refermer avec le second rond de pâte et coller les bords avec de l'eau. Percer quelques petits trous. Décorer de spirales, de damiers ou de n'importe quoi vous passant par la tête - je fais parfois une fleur avec un reste de pâte... Dorer avec le jaune d'oeuf et enfourner environ 30 minutes. Vérifier la coloration de temps en temps et si nécessaire couvrir d'une feuille d'aluminium pour éviter de brûler. C'est fini !
Mettez le petit dernier sous la table et procédez au tirage avant dégustation...
A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !
Nous réservons cette excellente galette pour votre prochaine visite, OK... bisous
RépondreSupprimerGege