Ca y est, pas de doute, c'est Noël. Sur le Parvis de La Défense, le marché attire les foules depuis déjà un mois ; les vitrines des Galeries Lafayette et du Printemps font de l'oeil aux enfants (pas tant que ça cette année d'ailleurs et c'est dommage) ; les cadeaux sont bien cachés dans notre chambre, la carte bleue a fonctionné à plein comme chaque année ! ; le sapin décore -et encombre- notre salon ; les guirlandes pendouillent aux meubles... et nous nous creusons encore la tête sur le menu de notre soirée familiale. Et tout ça alors que notre sauterelle a passé les 16 printemps... Les traditions ont la vie dure !
Les chapiteaux du marché de Noël parmi les tours Photo Les Arts d'Alexe |
Cher et Tendre en profite pour me rappeler que nous faisions bien plus il y a quelques années, quand Fifille était un petit bout de chou et que nous profitions de sa crédulité pour faire régner le merveilleux à la maison. Tout commençait par la correspondance avec le Père Noël. Pour répondre à la commande de Fifille, celui-ci envoyait par Lutin Express un courrier généralement long d'une page (voire plus) où il parlait de sa santé, de ses rennes et même de la mère Noël qui, si je me rappelle bien, s'entêtait à lui faire manger de la soupe pour éviter les coups de froid. Plusieurs fois au cours du mois de décembre, le Père Noël donnait ainsi de ses nouvelles à notre Poucinette qui guettait le lutin porteur de messages (mais qui ne l'a jamais vu !). Je dois dire que je me suis bien amusée à écrire tout ça et que j'ai gardé les lettres pour que Fifille les lise plus tard ! Nous avons rarement eu un Noël blanc, mais toujours un Noël chargé de tendresse et de sourires.
Et puis, il y a la tradition de l'Avent. Quatre dimanche avant Noël, nous décorions le sapin et allumions la première des quatre bougies de notre couronne. Je passais une partie de mes soirées à préparer les "petits paquets", sachets en papier crépon ou petits anges colorés en papier fort (dont Fifille a longtemps gardé les têtes découpées dans sa chambre, trophées un peu morbide !) dont je garnissais le ventre de petits cadeaux allant des pièces en chocolat à un casse-tête ou une paire de chaussettes. Installés sous le sapin et munis d'une étiquette amusante avec le jour du mois, ils narguaient Fifille et la faisaient patienter jusqu'au 24. Chaque jour de décembre apportait ainsi son petit plaisir, bien plus surprenant que le calendrier Kinder...
Et c'est ainsi que Noël arrivait, chaque journée commencée avec un petit paquet et terminée par quelques pages du magnifique livre intitulé Santa Claus, la légende du Père Noël, de Michael Ploog, avec de très belles illustrations et un Père Noël crédible, tendre et merveilleux, que je recommande à tous les parents qui veulent faire rêver leurs enfants...
Tout cela nous menait finalement au 24 décembre. Le soir, avant d'aller se coucher, Fifille déposait religieusement sous le sapin un grand verre de lait pour le Père Noël et une assiette de biscuits que nous avions préparés ensemble : quelques-uns pour le vieux monsieur et les autres pour les rennes. Je lui ai proposé une fois de mettre un petit verre de cognac (histoire de changer : le lait, c'est sympa, mais après quelques verres de vin à table, c'est un peu difficile à faire descendre pour les parents ;o)...) mais notre petite a été scandalisée et nous a dit que le Père Noël risquait d'avoir un accident de traineau... Sans commentaire ! Nous avons continué avec le verre de lait.
Et le lendemain matin, comme dans les belles histoires, la chaussette était pleine de petites babioles et le sapin disparaissait sous les cadeaux. Le Père Noël avait avalé sans sourciller son verre de lait et dégusté les petits gâteaux. Quant à Fifille, elle nageait dans le bonheur... et les papiers cadeaux.
En fait, cette année encore, elle m'a demandé si je ne voulais pas lui refaire le coup des "petits paquets". Mais tout le monde grandit, et maintenant, elle n'attend plus le 25 pour ouvrir ses cadeaux, et elle ne met plus de verre de lait sous le sapin (oufff !). Mais de temps en temps, elle a un petit coup de nostalgie et, en ce mois de décembre où elle approche les 17 ans, nous avons relu ensemble (avec les voix et tout et tout) Santa Claus. Le merveilleux, ça n'a pas d'âge !
A l'année prochaine sur Les Arts d'Alexe !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire