jeudi 18 juillet 2013

L'église du Jésus à Rome, l'incroyable richesse de la pauvreté...


Une petite église toute simple
Photo Les Arts d'Alexe
... Ou l'histoire d'une petite église toute simple qui s'est transformée en une pluie de dorure. De l'extérieur, la Chiesa del Gesu (en français L'église du Gesu ou l'église du Saint Nom de Jésus), ne paye pas plus de mine que la plupart des églises romaines. Élégante façade renaissance, un petit air florentin, mais rien d'ostentatoire.

A ses débuts, peu après la création de la Compagnie de Jésus par Ignace de Loyola, cette église devait être la première de la congrégation à Rome. Ignace de Loyola la souhaitait simple et dépouillée. Faute de moyens, elle ne sera d'ailleurs construite qu'à la fin du XVIème siècle, après la mort de Loyola, grâce à un financement du Cardinal Alexandre Farnèse. Son plan, retravaillé par Michel-Ange (quand même!), servira de base pour toutes les futures églises jésuites. Et c'est là que ça a commencé à dérailler ! Parce que Farnèse ne faisait pas dans le sobre et le dépouillé...



Coupole - Photo Les Arts d'Alexe
Quand on pénètre à l'intérieur de la petite église toute élégante, on se dit qu'il y a eu un léger changement d'orientation entre les voeux  de simplicité du père fondateur et le résultat baroque obtenu, considéré aujourd'hui comme l'exemple du style jésuite baroque par excellence. Une débauche de stuc, peinture, sculpture, dorure (et pas du faux !). Une richesse de décoration inouïe! Sans doute l'église la plus ornementée de Rome... c'est peu dire ! Le plafond en soi est une merveille, avec ses trompe l'oeil éblouissants et ses coloris éclatants. Je vous passerai les détails de l'autel de Saint Ignace, réalisé par Andrea Pozzo, qui brille tellement qu'il en ferait mal aux yeux. Sachez seulement que l'artiste n'a pas lésiné sur l'or et les pierres précieuses.
 

Christ - Photo Les Arts d'Alexe

Ignace de Loyola - Photo Les Arts d'Alexe

Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, vu que j'ai un gros faible pour le rococo et les dorures (pas à la maison, je vous rassure !).

Pourtant, c'est le magnifique crucifix du XVIème siècle, restauré il y a peu, qui m'a le plus touchée. Simple (c'est bien le seul) et expressif, c'est une véritable merveille anonyme  magnifiquement mise en valeur dans l'un des rares endroits dépouillés de cette incroyable église. La comparaison entre les deux oeuvres d'art laisse quelque peu rêveur...

A très bientôt sur Les Arts d'Alexe !


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